Il y a un phénomène de mode dans les médias. Alors que le triple A faisait la une de l'actualité en décembre avec une forme d'hystérie collective tous les vendredis soirs, le sujet a disparu des radars depuis la rentrée. C'est pourtant la fin de la trêve des nouveaux confiseurs des marchés financiers, les agences de notation.
Pourquoi le 18 janvier?
Tout simplement parce que le 18 octobre, Moody's publiait un communiqué dans lequel l'agence disait, je cite: au cours des trois prochains mois, Moody's va surveiller et évaluer cette perspective stable au regard des progrès effectués par le gouvernement pour mettre en oeuvre les mesures annoncées de réduction du déficit budgétaire.
Depuis il y a eu un plan de rigueur annoncé par le gouvernement...
Dont on sait déjà qu'il est insuffisant. Car le deuxième plan de rigueur s'appuyait sur des perspectives de croissance largement supérieure à 1% en 2012. Or, la croissance a éte révisée à la baisse, et rien que cette révision de croissance nécessite un tour de vis supplémentaire de 10 milliards d'euros. La perte du triple A Français est imminente. Espérons seulement que les marchés l'ont largement anticipé et qu'après une petite peur liée à l'effet d'annonces, les marchés reprendront le rebond entamé depuis quelques jours.