Avec le retour des beaux jours, les prix ont tendance à prendre de la hauteur, mais pas cette année, a indiqué mardi la Fédération nationale des agents immobiliers (Fnaim). Si le nombre de transactions a chuté de 15 % au cours du deuxième trimestre 2012, les prix eux, ont fait du surplace.
"Cela fait neuf mois que l'on enregistre un encéphalogramme plat en matière de prix", a commenté René Pallincourt, président de la Fnaim. Signe que les prix La Fnaim évalue à en effet -0,5% l'évolution des prix des appartements et à -0,6% ceux des maisons entre le premier semestre 2012 et le deuxième semestre 2011 en se basant sur les transactions réalisées par ses 12 000 agences adhérentes. Sans choc sur les taux d'intérêts, la Fédération estime même que les prix pourraient finalement rester stables sur l'ensemble de l'année après une progression de 7,3% en 2011.
Aussi, les professionnels de l'immobilier ont enregistré une chute de leur activité de 15% au second trimestre 2012 par rapport à la même période l'année précédente. Une situation qui s'explique " par la suppression du prêt à taux zéro dans l'ancien en 2012, ainsi que par la réforme des plus-values sur les marchés de l'investissement locatif et de la résidence secondaire?", inidique Jean-François Buet, secrétaire général de la Fnaim. Les acheteurs auraient d'après la fédération aussi fait preuve d'attentisme avant de découvrir les premières mesures gouvernementales en faveur du logement.
Par ailleurs, le durcissement des conditions d'octroi des crédits par les banques n'aide pas à relancer un marché immoblier en berne. Elles exigent en effet des apports personnels plus importants et prêtent désormais sur des durées plus courtes (dix-sept ans en moyenne). " Du coup, les transactions se portent actuellement sur des logements à petits prix pour des primo-accédants. Nous avons plus de mal à vendre les produits haut de gamme", constate Jean-François Buet.
Sur le front des perspectives, la Fnaim table sur un repli des prix pouvant aller jusqu'à 3,5% sur l'année. Un effondrement du prix mètre carré n'est donc pas à l'ordre du jour. Du côté des transactions, leur volume devrait être tributaire des premières mesures gouvernementales initiées en faveur du logement. Si le marché ne connaît pas un regain de confiance et reste favorable à l'attentisme, elles pourraient retomber sous la barre des 700 000 unités, soit une baisse de 20% à fin 2012 en cumul annuel.
Alors pour éviter une situation de blocage du marché, la Fnaim continue notamment à appeler de ses voeux pour une exonération, totale ou partielle et sous conditions de ressources, des droits de mutations en faveur des primo-accédants.