Avec la flambée des prix sur Paris, l'accédant à la propriété dans la Capitale est majoritairement célibataire (52,3 % en 2001 et 50% en 2011) et cette proportion se maintient depuis dix ans, selon une enquête de l'agence départementale d'informations sur le logement (Adil 75).
Ainsi en dix années, le prix moyen d'un appartement ancien a été multiplié par 2,8 en dix ans, soit une augmentation totale de 175% contre une hausse de 139% sur l'ensemble de la France. Le prix moyen de la pierre parisienne est ainsi passé de 3 000 euros le mètre carré en 2001 à 8 388 euros à la fin de l'année 2011. Dans le neuf, un appartement neuf à Paris valait 4 730 euros le mètre carré en 2001 contre 10 490 euros le mètre carré dix ans plus tard, soit une hausse de 122%
Paris demeure la ville la plus chère des grandes agglomérations françaises. A titre d'exemple, le prix médian au quatrième trimestre 2011 était de, 3 739 euros à Nice, 3 150 euros à Lyon, 3 000 euros à Lille, 2 815 euros à Bordeaux et 2 500 euros à Marseille.
Dans ce contexte, le profil des candidats à l'accession a bien changé sur la dernière décennie. La flambée des prix à Paris a été telle, qu'elle a progressivement exclu du marché de l'accession, les ménages les plus modestes. Aussi, l'Adil explique qu'en plus de " revenus de plus en plus conséquents, l'étude des prêts à taux zéro délivrés à Paris montre clairement l'explosion des cadres dans le profil des primo accédants parisiens ". En 2001, une part presque équivalente de prêts à taux zéro était octroyée aux accédants cadres (36%) et employés (32%). Depuis, la donne a considérablement changé. Désormais, près des trois quarts des ménages ayant eu recours à un prêt à taux zéro en 2011 étaient des cadres.
Aussi, l'étude constate une augmentation du niveau de vie des ménages parisiens. En 2011, le revenu moyen d'un consultant parisien était de 3 260 euros contre 2 530 euros à l'échelle de la France. Leur revenu s'est apprécié de 46% alors que le revenu moyen français n'a augmenté que de 20% en dix ans. Ainsi l'écart qui séparait le revenu moyen d'un parisien d'un français était de 6% en 2001 et il est monté jusqu'à 29% en 2011.