C'est ce que constate Meilleursagents.com dans son dernier baromètre mensuel alors que les prix parisiens ont baissé en juillet et en août. C'est donc le quatrième mois de baisse consécutive depuis début mai. En deux mois, la baisse s'établit à -0,4% avec à la clef une baisse des volumes de transactions de -22% sur un an selon les Notaires entre les actes authentiques du deuxième trimestre 2011 (donc les promesses du premier trimestre 2011) et ceux du deuxième trimestre 2012 (promesses du premier trimestre 2012). Mais Meilleursagents.com craint une correction plus sévère que celle mesurée au début de l'année. " Dans quelques mois, les Notaires confirmeront que le volume de transactions est maintenant 30 à 40% plus faible qu'il y a un an. " ajoute le réseau d'agences.
Pour Meilleuragents.com, ce blocage résulte avant tout " d'une incompréhension totale entre les acheteurs et les vendeurs ". " Les premiers sont persuadés que les prix ont et vont baisser sévèrement (-5, -10, voire -15%). Les seconds continuent de croire que les prix augmentent, que leurs biens sont exceptionnels, et qu'il est nécessaire de se conserver une marge de négociation. " explique Sébastien de Lafond, Président et fondateur de MeilleursAgents.com.
" Les deux ont tort ! " ajoute-t-il ! En effet, les prix de l'immobilier à Paris ont atteint leur plus haut en juillet 2011 et ils ont depuis baissé de 2,6%. La hausse de 2009-2011 est donc stoppée mais l'effondrement des prix n'a pas eu lieu alors, " chacun devra faire un effort pour tenter la réconciliation. "
Le match Paris/ banlieue
A Paris, la baisse des prix a été générale alors que évolutions des prix sont globalement homogènes dans les départements de la petite et de la grande couronne avec -0,5% dans les Hauts-de-Seine, -1,1% en Seine-Saint-Denis ou -0,2% dans le Val de Marne. Il faut cependant noter quelques mouvements d'investisseurs dans certains centres villes de banlieue (Versailles, Cergy, Saint Germain...), toujours à la recherche de petites surfaces bien placées.
Le gouvernement attendu au tournant
Pour Sébastien de Lafond, il est " urgent " que le Gouvernement intervienne " pour clarifier durablement et de façon équilibrée les règles du marché, notamment en matière de fiscalité. " L'absence de décisions claires concernant le logement met en position d'attente tous les acteurs du logements : vendeurs, propriétaires, locataires, investisseurs, banquiers.
Il juge les premiers contours du dispositif " Duflot " dans l'immobilier neuf sont " intéressants et plutôt équilibrés ", bien qu'un peu moins avantageux pour l'investisseur que le Scellier. Il attend désormais une orientation claire du gouvernement en faveur de l'accession à la propriété et regrette ainsi la suppression du Prêt à taux Zéro début 2012 dans l'ancien.
" Il faut faire quelque chose pour les primo-accédants les plus modestes dans les zones tendues où la majorité du parc est ancien. Et ne pas considérer l'investisseur immobilier comme une cible fiscale inépuisable mais plutôt l'associer durablement au redressement du marché. Nous en appelons à la responsabilité du Gouvernement pour contribuer au déblocage du marché immobilier, stimuler toutes les entreprises qui en dépendent et résoudre le problème du logement qui est l'une des premières préoccupations des Français, " conclut-il.