Un gros tabou vient d'être levé par Didier Migaud. Le premier président de la Cour des Comptes n'écarte pas une taxation des allocations familiales, aujourd'hui défiscalisées. Il souhaiterait les soumettre à l'impôt sur le revenu. " Les prestations familiales, les allocations familiales, le fait qu'elle soient fiscalisées ou pas, c'est un sujet qui peut être mis sur la table ", a-t-il déclaré sur i>Télé et Europe 1. " On peut considérer que c'est une prestation qui rentre dans les revenus et qui peut d'une certaine façon être fiscalisée ", a-t-il ajouté.
Ce n'est pas la première fois qu'un gouvernement socialiste tente de revoir les conditions d'attribution des allocations familiales. En 1998, Martine Aubry, alors ministre de l'Economie, avait supprimé une partie des allocations aux familles gagnant plus de 25.000 francs (3.800 euros) par mois, au nom de la réduction des déficits... Mais la mesure avait provoqué un tel tollé que trois mois plus tard, Lionel Jospin annonçait le rétablissement de l' " universalité ".