Le patron de Dassault Systèmes relance le débat sur l'exil fiscal des entrepreneurs. Dans un entretien au journal ?Le Monde', daté d'aujourd'hui, Bernard Charlès ne s'est pas caché de vouloir partir de France. Sa réflexion avance, mais, à ce jour, il n'a pris aucune décision, confie-t-il au Monde.
Bernard Charlès précise également que certains dirigeants de Dassault Systems sont déjà partis " Oui, mais je ne vous dirai pas combien ont quitté la France, pas plus que le nombre de dirigeants qui y songent. Afin qu'ils ne rejoignent pas la concurrence high-tech dans le monde, nous nous adaptons donc pour les garder. " a-t-il lancé... " Ma préoccupation concerne l'alourdissement de la fiscalité sur le capital, les stock-options et les actions gratuites, précise le dirigeant. Permettre aux cadres d'être actionnaires de leur société, c'est leur offrir une part de rêve. [...] On ne peut embaucher des top managers sans des stock-options ou des actions de performance. "
" Pour obtenir une part de capital, l'entreprise et son salarié vont devoir payer en taxes et en impôts jusqu'à 80 % de sa valeur, déplore-t-il. Ce n'est pas tenable. Il est normal que les cessions de capital soient taxées, mais, au-delà de 60 %, vous êtes hors course au niveau mondial. " Et le fondateur de Dassault Systèmes, inquiet pour l'avenir de toute la filière numérique, menace : " Si je ne peux plus distribuer de parts du capital [de Dassault Systèmes], je partirai. "