Hong-Kong et Taiwan, deux territoires unis par un même un socle culturel qui s'est formé dans le bassin du fleuve jaune, le deuxième plus long fleuve de Chine. Hong Kong, dont le nom signifie " Port aux Parfums ", est un petit confetti qui est devenu en l'espace de quelques décennies une place phare du capitalisme en Asie. Sous ses airs d'un New York du continent asiatique, l'ex-colonie britannique est face à un défi de taille, celui de préserver son identité singulière à l'heure où l'ombre de Pekin se fait de plus en plus pesante. Taïwan, l'autre dragon asiatique, en relations compliquées avec Pekin depuis soixante ans, essaie lui aussi tant bien que mal de s'affranchir de l'influence de la Chine Continentale. Ce qui ne l'empêche pas d'être l'épicentre de secteurs de pointe à la faveur du rayonnement d'entreprises mondialement connues comme Asus, Acer ou Foxconn.

      L'ex-rocher désolé et l'ile rebelle

      Hong Kong est aujourd'hui une porte d'entrée pour les investisseurs étrangers en Chine et dans le reste de l'Asie et l'une des sociétés les plus prospères au monde. Le produit intérieur brut par habitant des Hongkongais est même supérieur à celui des habitants de l'ancien colon britannique. Et pourtant, à la fin de la seconde guerre mondiale, l'économie de Hong Kong n'était qu'un vaste champ de ruines. Puis, l'ancienne colonie britannique s'est relevée dans les années 1950 à 1970 en misant sur les exportations de produits manufacturiers à forte intensité de main d'oeuvre. Puis le " dragon " spécialisé dans l'électronique s'est transformé en machine à services financiers. Ils contribuent en effet à plus de 90% du PIB et emploient plus de 85% de la population active. Entre 1980 et 2000, la main-d'oeuvre du secteur manufacturier a été divisée par deux, tandis qu'elle double dans les services et le commerce. La cité-Etat a une force indéniable, celle d'avoir une étonnante capacité d'adaptation aux changements de conjoncture économique. Cette région administrative spéciale de la République populaire de Chine est ainsi parvenue, en quelques décennies seulement, à faire de son économie l'une des plus prospères au monde. L'économie du pays pèse l'équivalent de celles du Chili, des Philippines ou encore de l'Egypte. Entre 1961 et 2009, le PIB par habitant a en effet été multiplié par neuf, pour atteindre le 13e rang mondial. Hong Kong est par ailleurs devenue la troisième place financière au monde après New York et Londres. La Bourse de Hongkong a largement profité de la rétrocession du territoire à la Chine en 1997. A l'époque, parmi les quinze plus grandes entreprises cotées, une seule était chinoise, et les entreprises du continent représentaient moins de 10 % de la capitalisation de la place. Presque vingt ans plus tard, Hong Kong est devenu la plate-forme financière de la Chine populaire, comme en témoigne, depuis 2004, la vague de privatisations des entreprises d'Etat chinoises par l'ouverture de leur capital aux investisseurs étrangers. En dépit de son statut de " Région Administrative Spéciale ", Hong-Kong reste une ville chinoise et donc toujours placée sous la tutelle de Pekin.

      Un scénario que redoute Taïwan qui est considérée par Pekin comme une "île rebelle". Avec la Chine, les relations sont compliquées depuis 60 ans, depuis que Chiang Kai-shek a fait de Taïwan sa base de repli après avoir perdu son combat face Mao Zedong lors de la révolution de 1949. Ce petit bout de terre à l'Est de la Chine, est passé du statut d'île agricole pauvre à celui de puissance économique leader dans la production de marchandises de haute technologie. Il compte parmi les quatre " dragons asiatiques " qui se sont industrialisés de façon accélérée pendant la deuxième moitié du XXème siècle et ont connu une croissance économique spectaculaire grâce au commerce extérieur. Taïwan est l'un des fournisseurs les plus importants au monde de semi-conducteurs, d'ordinateurs et de téléphones portables. C'est aussi le plus grand fournisseur d'écrans pour ordinateurs. Ce statut d'usine high-tech du monde est à double tranchant pour Taïwan. En effet, l'ile subit le ralentissement économique de ses partenaires commerciaux, notamment de la zone euro et des Etats-Unis. Surtout, Pékin tient entre ses mains la prospérité et l'avenir économique de Taïwan, très dépendant du continent. La Chine absorbe en effet 40% des exportations de l'île...La croissance a ainsi été limitée à 2,1% en 2013, essentiellement soutenue par l'augmentation de la demande intérieure. Elle devrait s'élever autour de 3,2% en 2014.

      Deux bourses les pieds dans l'eau

      Il y a quelques jours, le géant chinois de l'immobilier Wanda Commercial a levé l'équivalent de 2,97 milliards d'euros en s'introduisant à la Bourse de Hong Kong. Il s'agit d'un record pour l'entrée en Bourse d'un groupe immobilier. Le 10 décembre, c'était au tour du groupe nucléaire chinois CGN de faire ses premiers pas à la Bourse de Hong-Kong. Cette entrée en Bourse fait d'elle la plus grosse introduction en Bourse réalisée à Hong Kong en 2014, la deuxième sur un an après l'entrée sur le marché de la banque chinoise Everbright qui avait levé 3,2 milliards en décembre 2013. Hong Kong est en effet devenue la plate-forme financière de la Chine populaire, comme en témoigne, depuis 2004, la vague de privatisations des entreprises d'Etat chinoises par l'ouverture de leur capital aux investisseurs étrangers via la Hong-Kong Exchange. L'indice phare de la Bourse de Hong Kong est le Hang Seng Index (Il est composé des 45 plus grandes sociétés cotées sur ce marché, représentant 60% de la capitalisation de la Bourse d'Hong-Kong Les performances du Hang Seng sont de plus en plus corrélées avec celles des autres grands indices mondiaux tels que le Dow Jones, le CAC 40, le DAX et le Footsie du fait de la globalisation financière. Et depuis le mois dernier, les investisseurs internationaux ont accès directement, via Hong Kong, à des titres cotés à Shanghai, et aux Chinois d'acheter des actions cotées à Hong Kong. Divisé en 4 sous-indices sectoriels (commerce, services, immobilier, secteur financier), l'indice Hang Seng compte notamment dans ses composants des valeurs comme les bancaires Bank of China, HSBC Holdings, AIA Group ou CLP Holdings, une entreprise du secteur de l'électricité basée à Hong Kong et présente dans un certain nombre de marchés Asiatiques ainsi qu'en Australie. On retrouve également Hutchison Whampoa, un conglomérat diversifié qui réunit des activités portuaires, des supermarchés, des chaînes de grande distribution, un opérateur téléphonique et plusieurs sociétés de production d'énergie. La compagnie aérienne Cathay Pacific Airways ou le fabricant d'ordinateurs Lenovo sont également présents dans l'indice. Le géant de l'internet Tencent ou Galaxy, un groupe présent dans le secteur du divertissement avec ses casinos.

      Si la Bourse de Hong Kong jouit d'un rayonnement international, la Bourse de Taipei est beaucoup plus confidentielle. Le Taiwan Capitalisation Weight Stock Index est l'indice boursier principal de la Bourse de Taiwan qui couvre l'ensemble des actions cotées sur e marché, à l'exception de celles présentes depuis moins d'un mois. Il a été publié pour la première fois en 1967 par la société gérant la Bourse de Taiwan. Sans surprise, les valeurs liées aux technologies de pointe (semi-conducteurs, d'ordinateurs et de téléphones portables...) sont majoritairement présentes dans le TWSE. United Microelectronics Corp, Acer Inc, premier fabricant taiwanais d'ordinateurs, Asustek Computer, spécialiste en ordinateurs portables, HTC, le fabricant de smartphones ou Foxconn, le principal sous-traitant du géant américain Apple font l'animation à la bourse de Taipei. Autant de sociétés dont les produits qui font partie intégrante de notre quotidien et qui se retrouveront nos sapins de Noël.

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