L'Inde ou un pays qui ne laisse personne indifférent. Ses temples majestueux émerveillent et fascinent de nombreux voyageurs. Mais tellement charmant ! Derrière ce pays aux mille couleurs et aux mille saveurs qui régalent les voyageurs, l'Inde c'est aussi un pays qui commence à s'imposer grandement dans le paysage économique mondial. Il va falloir qu'on s'habitue à parler un peu plus de l'Inde, et un peu moins de la Chine.
Avec un nombre d'habitants dépassant le milliard, l'Inde est le deuxième pays le plus peuplé au monde après son voisin chinois. En plus de sa puissance démographique, l'Inde commence à devenir un pays puissant économiquement. Au moment de l'Indépendance en 1947, l'Inde héritait d'une économie parmi les plus pauvres au monde pour ensuite devenir actuellement la onzième puissance économique mondiale, entre la Russie et l'Espagne. Et si on mesure ce PIB en en parité de pouvoir d'achat, l'Inde se hisse au quatrième rang mondial, après les États-Unis, la Chine et le Japon.
Au début des années 1990, l'Inde a amorcé un vaste chantier de réformes économiques, avec la libéralisation de pans de son économie. Cette libéralisation commerciale s'est manifestée par une forte chute des droits de douane et par une ouverture progressive aux investissements étrangers. Le pays a ainsi amorcé un décollage économique à la faveur de l'émergence de nouveaux secteurs d'activité, comme les services informatiques.
Outre le secteur des logiciels dont l'expansion a permis au pays de connaître une croissance soutenue, avec des taux record en 2004 (8,4%), 2007 (9,6%) et 2008 (8,7%) tout au long des années 2000, l'Inde est également la quatrième puissance agricole mondiale. Les principales productions agricoles sont le blé, le millet, le riz, le maïs, la canne à sucre ou encore le thé/ L'Inde est également le second producteur de bovins, troisième producteur d'ovins et quatrième en matière de production halieutique. Le charbon est la principale source d'énergie du pays (l'Inde est le troisième producteur de charbon au monde).
Au niveau de l'industrie de fabrication, le textile joue un rôle prédominant. L'industrie chimique est le second secteur industriel en termes de taille (12% du PNB). Le secteur des services est la partie la plus dynamique de l'économie indienne puisqu'il contribue à plus de 55% du PIB.
Après un ralentissement entre 2011 et 2014 en raison de la perspective de la fin du " Quantitative Easing (QE) " et des sorties de capitaux qu'elle a provoquées dans les pays émergents, la machine indienne est repartie de l'avant. En 2015, son taux de croissance a dépassé celui de la Chine avec +7,4% contre 6,9% pour sa rivale asiatique, de sorte qu'on parle de plus en plus d'un relais indien avec le ralentissement attendu de la croissance chinoise dans les prochaines années.
La technologie sauve le karma boursier indien
Le BSE-30 (Bombay Stock Exchange) est l'indice incontournable de la Bourse indienne. Appelé aussi Sensex, il s'agit d'un indice regroupant les 30 entreprises représentatives de l'industrie indienne dont les actions sont le plus activement négociées sur le marché. L'indice a été lancé le 1er janvier 1986, la capitalisation boursière de ses composantes représente 42,34% de l'ensemble de la Bourse de Bombay.
Début janvier, la bourse de Bombay a déroulé le tapis rouge à Narayana Hrudayalaya, un groupe hospitalier spécialisé dans les opérations cardiaques pour les plus défavorisés. Cette société a réussi le pari de lever 110 millions d'euros. Les investisseurs se sont littéralement rués sur le papier de cette une société au profil philanthropique et atypique.
A croire que le domaine de la santé passionne les boursicoteurs indiens. Bien leur en a pris puisque c'est le secteur pharmaceutique qui a été l'un des plus performants du Bombay Sensex : les coûts y sont bas, ce qui facilite la production de masse de produits pharmaceutiques destinés à la consommation mondiale. Plus de 20.000 laboratoires sont présents sur le marché indien. Et parmi ces sociétés, on peut citer Dr Reddy's qui en l'espace de trente ans, est devenu le deuxième laboratoire pharmaceutique indien ou Sun Pharmaceuticals, troisième laboratoire de médicaments indien qui a fusionné il y a près de trois ans avec son compatriote avec Ranbaxy pour donne naissance au cinquième groupe mondial de génériques.
Mais ce ne sont pas les laboratoires pharmaceutiques qui tiennent la dragée haute à l'ensemble de la cote du sous-continent. C'est Tata Consultancy Services, le numéro un indien des services informatiques qui mène la danse avec une capitalisation dépassant les 65 milliards de dollars. Derrière le poids lourd Tata Consultancy Services, se cachent Reliance Industries Limited (RIL) le plus gros producteur de polyester au monde et la banque HDFC ou Housing Development Finance Corporation. Mieux encore, HDFC, qui n'a tout juste que 20 ans a été désignée comme banque " la plus chère au monde " par Bloomberg.
Autre secteur qui roule, l'industrie automobile, avec des valeurs comme Tata qui est la plus importante entreprise indienne de fabrication de véhicules personnels et commerciaux ou Hero MotoCorp qui n'est tout autre que le premier constructeur de deux-roues au monde.
En revanche, le secteur sidérurgique et plus généralement des matières premières, bien représenté dans l'indice a bien souffert l'an dernier en raison du ralentissement du voisin chinois. Des valeurs comme Tata Steel, Hindalco Industries, Oil & Natural Gas Corporation ont essuyé les plâtres sur l'année avec des chutes allant jusqu'à 60% sur certains titres. Mauvais karma...
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