Semaine importante pour les marchés. Et pour l'économie aussi. C'est la première réunion de la Banque centrale américaine présidée par son nouveau patron Jay Powell.
>Une première
Et il y a beaucoup d'attente de la part des investisseurs après que Jay Powell ait déjà signalé qu'il était prêt à remonter les taux d'intérêt cette année 4 fois au lieu de 3. On attend donc avec impatience une très probable première hausse des taux d'intérêt déjà largement anticipée mais surtout le programme pour le reste de l'année et de façon plus large pour les années qui vont suivre.
Continuité ou rupture?
Jay Powell avait pourtant annoncé qu'il jouerait la continuité. Mais la question est de savoir s'il pourra jouer la continuité car la situation à laquelle il est confronté est très différente de celle qu'a connue Janet Yellen. Janet Yellen a connu le meilleur des mondes. Vous savez que contrairement à la plupart des banques centrales, la Banque centrale américaine n'a pas comme unique objectif le contrôle de l'inflation, elle a également comme mission de stimuler l'économie et de favoriser l'emploi. Or, Janet Yellen a eu à la fois un taux de chômage en chute libre et une économie forte sans avoir le moindre dérapage de l'inflation ce qui lui a permis de mener une politique graduelle de remontée des taux d'intérêt. Pas sûr que Jay Powell ait autant de chance.
Un risque de surchauffe de l'économie américaine
Qu'est ce qui a changé ? La politique de relance massive de Donald Trump. Principalement avec les baisses d'impôts et plus marginalement les investissements d'infrastructure. Rappelons que Janet Yellen était opposée à cette politique de relance considérant qu'elle risquait de provoquer une surchauffe de l'économie américaine. Et le risque de surchauffe existe.Avec un taux de chômage que certains économistes voient descendre jusqu'à 3% et une croissance qui va friser les 3%, la possibilité d'un dérapage de l'inflation est bien réelle et si c'est le cas, Jay Powell n'aura pas d'autre choix que de mener une politique beaucoup plus restrictive. Voilà pourquoi cette semaine, la réunion de la FED sera scrutée et analysée à travers le monde plus qu'à l'habitude car elle pourrait être déterminante pour les marchés et pour l'économie.
Le sacre du jour
C'est un triomphe. Poutine a été réélu président pour un quatrième mandat avec un score de 76.67% des voix, au-dessus des attentes, et largement au-dessus de son score de 2012. Avec un taux de participation très élevé, 67.4%.Pas de doute, Poutine est très populaire en Russie. Notre vision de la démocratie en Russie et de Poutine n'est pas la même que celle des Russes...
Enfin!
L'Europe va enfin réagir contre les groupes de tech américains. Cela n'aura évidemment pas d'impact sur leur écrasante domination en Europe, de ce côté-là, la messe est dite. Mais c'est au moins une (maigre) compensation. L'Europe va taxer les grands groupes du numérique sur leur chiffre d'affaires réalisé en Europe et non sur des bénéfices largement optimisés par des montages fiscaux. Les États-Unis ont déjà déclaré qu'ils étaient prêts à se battre contre cette mesure.
Le nouveau patron du jour
Le Parlement chinois va nommer un nouveau patron à la tête de la Banque centrale chinoise. Yi Gang. Il était l'adjoint du patron actuel de la banque centrale depuis 2008 et devrait jouer la carte de la continuité. La presse anglo-saxonne souligne le fait que c'est un économiste qui a fait ses études aux États-Unis et que cela devrait faciliter le dialogue avec les autres banques centrales.
Merkel et macron
se sont vus vendredi. Et ont décidé d'accélérer, après la pause liée aux élections allemandes, le processus de réforme de l'Europe. Premier objectif: présenter un projet au Conseil Européen de juin. Une feuille de route. Thèmes principaux: le renforcement de la zone euro, la politique migratoire, la politique commerciale, la défense et la recherche (Les Échos).
Le cadeau du jour
Les frais de tenue de compte prélevés par les banques ont triplé de 2013 à 2018. Ils sont passés de 6.60 euros à 18.50 euros. Selon Panorabanques.
Du côté des marchés
Wall Street a clôturé la semaine en légère hausse, mais la prudence reste de mise entre les tensions géopolitiques, les tendances protectionnistes de Donald Trump et la prochaine réunion de la Fed. Le Dow Jones gagne 0,29% pour clôturer la semaine aux portes des 25.000 points, le S&P 500 grapille 0,17% à 2752,01 points et le Nasdaq a fini stable à 7481,99 points. Tokyo commence les débats boursiers hebdomadaires en baisse de 0,90% à 21480 points, plombé par des sondages faisant ressortir une chute de la popularité de Shinzo Abe. L'euro poursuit son repli sous les 1,23 à 1,227 dollar face à un billet vert revigoré par de solides statistiques publiées vendredi outre-Atlantique.
C'EST VOTRE ARGENT À REVOIR EN REPLAYL'émission était exceptionnelle avec nos Jedi de l'économie et de la finance : Valérie Plagnol du Cercle des Épargnants, Michel Ruimy économiste et professeur à l'ESCP, Sébastien Faijean d'ID Midcaps, Jean-Pierre Gaillard d'Erasmus Gestion, Emmanuel Lechypre et Laure Closier. On a rejoué la semaine et on vous a donné quelques conseils. De l'éco, de la finance et du fun. Vous souhaitez voir le replay ? C'est ici .
On s'en fout?
Ils sont 8 maintenant à se présenter à l'élection du président du MEDEF, aucune femme; Compte tenu de son score au premier tour, 48.5%, Olivier Faure emportera de façon certaine la direction du PS, bon courage; Exercice record pour l'Opéra de Paris avec une hausse des recettes et un mécénat à un niveau record; Négociations aujourd'hui au Ministère du Travail avec les syndicats et le patronat sur le contrôle des chômeurs; Le ministre de l'éducation veut pousser la dictée quotidienne en classe; D'après une étude japonaise, fumer accroît de 1.2 à 1.6 fois le risque de perte d'audition (Aujourd'hui); Quel cauchemar ce temps, on n'en peut plus ! ; Les premières réunions de préparation du sommet États Unis-Corée du Nord ont commencé en Finlande.
VOILÀ C'EST TOUT
BONNE JOURNÉE
MAY THE FORCE BE WITH YOU