Suite à la réunion de la Banque centrale européenne, le CAC 40 clôture la séance du jour en hausse de 0.25 % à 5 449 points. La BCE a annoncé que la " politique monétaire devra rester fortement accommodante " (pas de hausse de taux en 2019) alors que l'inflation reste en contraction mais devrait progressivement se redresser cette année.
Le secteur de l'immobilier et de la construction immobilière s'affiche dans le vert peu avant la fermeture des marchés avec Unibail-Rodamco-Westfield (+3.48 %), Bouygues (+1.84%), Vinci (+1.64%) et Saint-Gobain (+1.01%). De l'autre côté, pénalisés par les annonces de la BCE, Société Générale (-1.26 %), BNP Paribas (-0.85%) font figure de lanterne rouge. Crédit Agricole (+0.22%) s'en sort mieux soutenu par l'annonce de réduction de coûts internes.
UN DISCOUR PLUS QUE CONVENU
Mario Draghi, président de la Banque centrale européenne, a délivré un message sans surprise et factuel. Comme le FMI, la BCE a constaté que les éléments macro-économiques tendent vers un ralentissement au vu des dernières statistiques, avec de sérieux signes de faiblesse de l'économie allemande et Italie. Selon l'organisme, l'Italie devra se battre pour que la stagnation ne se transforme pas en récession en 2019. Durant son intervention, Mario Draghi a souligné aussi que les menaces tarifaires du Président américain affectent la " confiance des marchés ". Pour conclure, il a annoncé maintenir ses taux directeurs au plus bas et ne pas compter les relever avant "au moins fin 2019 " et de permettre aux banques de continuer à payer un intérêt négatif de 0,40% pour les liquidités dont elles n'ont pas l'utilité immédiate
LA FED AVAIT RAISON
Le Dow Jones se retrouve sans direction en baisse de 0.11 % à 26121 points, les investisseurs ayant du mal à réagir à la publication aux Etats-Unis, de l'indice des prix à la consommation (CPI). Il a progressé de 0,4% en mars après +0,2% en février. Sur un an, l'inflation ressort à +1,9% après +1,5% le mois précédent, confirmant le besoin de l'économie américaine d'un soutien permanent de la politique monétaire de la FED. Le Nasdaq quant à lui est en hausse de 0.47 % à 7946 points.
SUR LE MARCHÉ PÉTROLIER
Le cours du Brent évolue en hausse, revenant sur les niveaux connus il y a cinq mois déjà, notamment soutenu par le resserrement de l'offre de l'Opep, les sanctions américaines contre l'Iran et le Venezuela et les craintes concernant le ralentissement de l'économie. Depuis 5 jours, le cours gagne plus de 6 %.