Plombée par les tensions commerciales avec les États-Unis, mais aussi par une demande intérieure en berne, la Chine a connu au deuxième trimestre son plus faible rythme de croissance depuis le début de la prise de statistiques en 1992. Le gouvernement doit réagir.

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    6,2%

    La croissance du géant asiatique s'est établie à 6.2% sur un an, contre 6.4% au premier trimestre.Un chiffre qui ne trompe plus personne : tout le monde sait qu'il est faux et que la croissance chinoise se situe plutôt entre 3 et 4%. Et plutôt proche de 3% désormais...

    Causes multiples

    Les chinois peuvent blâmer les États-Unis pour ce ralentissement. Les tensions avec les États-Unis pèsent directement sur la croissance alors que les exportations demeurent l'un des piliers de l'économie chinoise.Mais ce n'est pas la seule cause. Les exportations chinoises ont ralenti partout dans le monde, et notamment en Asie, en raison de la baisse de la demande mondiale. Et la demande intérieure ralentit aussi, comme en témoigne la chute des importations chinoises (-7.3% en juin sur un an).

    Quelle relance ?

    Le gouvernement est attendu à la manoeuvre pour lancer de nouvelles mesures pour soutenir son économie.Surtout que le président Xi Jinping avait annoncé en fin d'année dernière que le 70e anniversaire de la République populaire de Chine serait célébré avec une performance économique exceptionnelle. Mais il n'a pas une grande marge de manoeuvre. Les baisses d'impôts pour les entreprises de 2000 milliards de yuans annoncées en mars n'ont pour l'instant pas eu les effets escomptés, tout comme les dépenses en infrastructures et la politique monétaire accommodante. Le gouvernement doit frapper plus fort. Mais en a-t-il les moyens et pour quels effets ?

    L'inquiétude

    La France, le Royaume-Uni et l'Allemagne, ont signé ensemble un communiqué dans lequel ils réclament une reprise du dialogue dans l'affaire du nucléaire iranien.Les trois signataires européens de l'accord de Vienne s'inquiètent de l'escalade des tensions entre l'Iran et les États-Unis, alors que Téhéran a décidé dernièrement, sous la pression des sanctions imposées par les États-Unis, de ne plus appliquer plusieurs des dispositions centrales de l'accord.

    La pression des gilets jaunes

    On commence à en savoir plus sur le budget 2020, l'acte II du quinquennat d'Emmanuel Macron, qui est en cours de discussion au Parlement pour une présentation fin septembre. Avec une première certitude : les objectifs de baisse des dépenses publiques ont été complètement mis au placard.Le gouvernement a totalement cédé sous la pression des gilets jaunes.Les mesures de soutien au pouvoir d'achat des Français décidées après la crise des " gilets jaunes " pèsent 27 milliards d'euros. Elles ne seront pas contrebalancées par des mesures d'économies. Le gouvernement est même revenu sur la baisse du nombre de fonctionnaires et les mesures d'économies sur les retraites. Du coup, le déficit public replonge. L'objectif de déficit public en 2022 était de 0.3% il y a quelques mois. Il est repassé à 1.3%.

    Il faut dire que

    Les taux d'emprunt négatifs n'incitent pas à la rigueur budgétaire.En effet, avec les taux négatifs, plus on emprunte, plus on gagne de l'argent...

    En parlant de dépenses publiques...

    En attendant les conclusions de l'enquête de l'Assemblée Nationale et du gouvernement sur l'affaire des diners fastueux et des travaux de rénovation de l'appartement des époux de Rugy, le ministre de la transition écologique a donné une interview au JDD dans laquelle il affirme n'avoir " rien fait qui soit en dehors des clous. " et qu' " il y a tout un tas de gens qui se vengent ". Des gens qui n'étaient pas invités à manger du homard ?

    L'autre recul

    La réduction des niches fiscales des entreprises sera finalement moindre que prévu l'an prochain.Les coupes dans les niches rapporteront 615 millions d'euros l'an prochain, alors que le ministre des Comptes publics Gérald Darmanin envisageait encore un montant d'un milliard il y a un mois.Et pour combler ce manque, le gouvernement va limiter les baisses d'IS pour les entreprises. Il devait passer de 33% à 28% pour toutes les entreprises en 2020. Finalement, il passera à 28% uniquement pour les entreprises dont le chiffre d'affaires est inférieur à 250 millions d'euros. Il baissera à 31% pour les autres

    Revoir c'est votre argent

    Une émission exceptionnelle vendredi, la dernière de la saison.On a rejoué les événements qui ont marqué 2019 et on vous a donné des conseils avec nos Jedi de l'économie et de la Finance, Valérie Plagnol du Cercle des Épargnants, Éric Lewin d'Agora, Louis de Fels de Raymond James Asset Management, Patrice Gautry de l'Union Bancaire Privée et Emmanuel Lechypre.Vous souhaitez voir le replay ? C'est ici

    Du côté des marchés

    La semaine dernière s'est terminée sur une note positive, le CAC 40 gagnant 0.38% mais perdant 0.27% sur la semaine malgré les propos du patron de la Banque centrale américaine (Fed) allant dans le sens d'une prochaine baisse de taux. Les craintes de tensions commerciales entre les États-Unis et l'UE sont venues un peu gâcher la fête.Outre atlantique le Nasdaq a gagné 0.6% et le Dow Jones 0.90%. Les deux indices américains ont gagné près de 2% sur la semaine.La Bourse de Tokyo est fermée aujourd'hui pour "la journée de la mer" (...).Ce matin le CAC 40 ouvre en hausse (+0.5%) malgré la baisse de la croissance chinoise, une baisse finalement conforme aux attentes et qui est jugée rassurante sur la capacité de la Chine à stabiliser son économie.Le Brent est en légère baisse à 66.75 usd, l'Or grimpe légèrement à 1411.7 dollars et l'eurodollar est stable à 1.1275.

    Retardataires

    A la demande de nombreuses personnes, procrastinateurs, têtes en l'air, vacanciers, plagistes, politiciens, militaires, gilets jaunes, fennecs,... qui n'ont pas eu le temps ce week-end de profiter de nos soldes sur l'abonnement, trop occupés à bronzer sur les plages ou à prendre parts aux célébrations ce dimanche, nous avons décidé de prolonger de 48h les soldes sur notre abonnement MF Privé. Abonnez-vous pour 129 euros au lieux de 159 euros (soit 20% de réduction) pour profiter de tous nos services pendant 1 an : Analyse de portefeuille, conseil PEA, conseil de trading, allocation pour vos assurances vie, réponses à toutes les questions d'argent en 24. Je m'abonne à MF privé pour 129 euros pour un an

    On s'en fout ?

    La fête nationale sur les Champs Élysées a été gâchée hier par des gilets jaunes qui ont profité de la fin du défilé pour lancer une manifestation sauvage, puis par des casseurs qui en ont profité pour bruler des trottinettes et taper sur des policiers; L'autre fête nationale : il y a un an jour pour jour, la France était championne du monde de foot pour la deuxième fois de son histoire; L'avocat de Sarkozy va demander à la justice l'audition d'un témoin qui accrédite la thèse d'une machination dans l'affaire du prétendu financement de la campagne présidentielle en 2007 par la Libye de Kadhafi ; Novak Djokovic remporte la plus longue finale de Wimbledon face à Roger Federer, terminée sur un super tie break ; Huawei va supprimer des centaines de postes aux États-Unis ; En Russie une vingtaine de personnes ont été arrêtées lors d'une manifestation dénonçant le rejet de nombreuses candidatures de l'opposition aux élections municipales du 8 septembre prochain ;C'étaient les Harley Days ce week-end à Morzine la présentation sur simulateur de la LiveWire, le premier modèle électrique, qui n'a pas emballé les bikers; Grosse erreur dans la newsletter de vendredi : Jeff Bezos n'est pas le propriétaire du New York Times, mais du Washington Post, merci à tous les lecteurs qui nous ont envoyé un message et bravo pour votre vigilance !

    Gauthier maes

    Responsable mediaMonFinancier.com

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