En 2021, les particuliers ont continué à garnir leur Livret A. L'encours total du produit d’épargne préféré des Français atteint 343,1 milliards d’euros selon la Banque de France. On observe cependant des disparités très importantes.
Crise sanitaire, guerre en Ukraine... les raisons de se constituer un bas de laine ne manquent pas. Pour cela, la majorité des Français privilégie le livret A.
Selon l'Observatoire de l’épargne réglementée 2021 de la Banque de France, plus de quatre Français sur cinq détiennent un livret A. L’institution dénombre 54,9 millions détenus par des particuliers.
5 800 euros en moyenne détenus sur un livret A
En 2021, l'encours total du livret A monte à 343,1 milliards d’euros. Soit une progression de 16,8 milliards d'euros par rapport à l’année précédente.
S’il est possible en théorie d’y placer jusqu’à 22 950 euros pour les particuliers (hors calcul des intérêts capitalisés), peu de détenteurs atteignent ce plafond. En réalité, l’encours moyen du livret A est de 5 800 euros contre 5 500 euros en 2020 et 5 100 euros en 2019.
Selon la Banque de France « la progression constante de l'encours moyen depuis 2009 est notamment influencée par les augmentations du plafond survenues en 2012 et 2013 et par le surplus d'épargne généré par la pandémie de Covid-19 ».
De profondes disparités sociodémographiques
Le rapport pointe d’importantes disparités sociodémographiques. Si 35% des livrets A ont un encours inférieur à 150 euros, 17% ont un encours compris entre 150 et 1 500 euros, et seuls 7,8% des livrets A un encours supérieur à 22 950 euros. Pourtant, cette part représente 32% de l’encours total des livrets A.
Par ailleurs, concernant le profil des détenteurs, les épargnants de plus de 65 ans possèdent 34% du total des sommes placées sur les Livrets A. En revanche, ce sont ceux qui connaissent le taux de croissance le plus faible (4,3%) comparé à 2020. Les moins de 25 ans pour leur part ont les encours qui connaissent la plus forte évolution : +9% sur un an.
Au-delà de l’âge des détenteurs, le rapport note des disparités géographique : « les départements de Lozère, de Haute-Loire et de Paris sont en tête en matière d’encours moyen du livret A par détenteur. Les départements de Seine-Saint-Denis, de l’Aisne et du Val-d’Oise sont au contraire ceux où les encours moyens sont les plus faibles ».