Disposez-vous d’un vieux plan d'épargne populaire ou plan épargne logement ? Si oui, réfléchissez bien avant de le clôturer ou de transférer les sommes vers un nouveau produit. Bien souvent, la fiscalité et les rendements dont vous profitez toujours, restent plus avantageux que ceux proposés actuellement.
Certains vieux produits d'épargne restent encore très rentables aujourd’hui. En cette période d’inflation et malgré des taux d’épargne réglementée réévalués, il est parfois plus profitable de « laisser dormir » son argent sur ces produits ouverts il y a plusieurs années, que d’en ouvrir de nouveaux.
En effet, selon le moment où vous l’avez ouvert, certains placements sans risque peuvent être de véritables affaires tant sur le plan fiscal que sur le plan du rendement. C’est le cas notamment du plan d’épargne logement (PEL) et du plan d’épargne populaire (PEP).
Les PEL ouverts avant 2011, une mine d’or
Le PEL profite d'une rémunération générationnelle. Cela signifie simplement que son taux d'intérêt, fixé à la souscription, est valable tout au long de la durée de vie du plan. Or, concernant les PEL ouverts avant le 1er mars 2011, cette durée de vie n'est pas limitée.
Aujourd’hui encore fixé à 1% brut, le taux du PEL était nettement plus avantageux il y a quelques années. En effet, selon la période d’ouverture, le taux d’intérêt a atteint jusqu’à 4,75% (hors prime) au milieu des années 1980. Concrètement, si vous êtes en possession d’un « vieux » PEL, il vous rapporte potentiellement beaucoup plus que n'importe quel autre produit à l'heure actuelle. Mieux vaut donc le conserver. Et ce, même si certains conseillers bancaires recommandent de les fermer, arguant du fait qu’ils sont fiscalisés au bout de 12 ans.
Jusqu’à 92 000 euros de côté avec le PEP
S’il n’est plus possible d'ouvrir un PEP depuis le 25 septembre 2003, ce produit reste une aubaine pour ceux en possédant encore un. Il y a deux raisons à cela. La première est qu’il offre une garantie complète du capital, et la seconde est qu’il permet une exonération d'impôts sur le revenu, que l’on opte pour une sortie en capital ou en rente viagère. Par ailleurs, tant que le plafond règlementaire de 92 000 euros n’a pas été atteint, il est toujours possible d’alimenter son PEP.
Enfin, pour espérer obtenir une meilleure rémunération, il est possible de changer de gestionnaire et de demander un transfert contre une centaine d'euros de frais. Quelques assureurs ont justement maintenu dans leur catalogue des PEP, afin d’attirer de nouveaux clients en les incitant à demander le transfert de leur produit. Grâce à cette opération, ils peuvent ainsi bénéficier de rendements similaires aux contrats actuels d'assurance vie haut de gamme.