Au 1er février, le Livret A a vu sa rémunération passer de 2% à 3%. Une aubaine pour le pouvoir d’achat des quelques 55 millions de détenteurs de ce produit d’épargne réglementée. Si vous possédez un « vieux » PEL au taux brut de 2,50%, faut-il en profiter pour le clôturer et remplir un Livret A ?
L’inflation met à mal le pouvoir d’achat des Français. Pour compenser le phénomène de hausse des prix, les taux des livrets d’épargne réglementée ont été revalorisés au 1er février, pour la troisième fois en un an. Désormais, le Livret A affiche une rémunération de 3%, tout comme son proche cousin le Livret de Développement Durable et Solidaire (LDDS), tandis que le Livret d’épargne populaire (LEP) atteint pour sa part 6,1%.
Des taux exceptionnels à côté de celui du compte épargne logement (CEL) dont le taux de rémunération est aujourd’hui de 2%, ou encore du plan épargne logement (PEL) qui affiche un taux à 2% pour les plans ouverts depuis le 1er janvier 2023. La particularité de ce dernier placement est que son taux est dit « générationnel », c’est-à-dire qu’il est déterminé à l'ouverture du compte et est fixe pour toute sa durée de détention. Ainsi, si vous en avez ouvert un entre le 1er août 2003 et le 31 janvier 2015, par exemple, vous profitez actuellement d’un taux brut à 2,5%.
Compte tenu de la hausse des taux des Livret A et LDDS à 3%, il peut sembler plus judicieux de fermer son « vieux » PEL pour placer le tout sur l’un de ces deux produits. Pourtant ça n’est pas si simple, comme l’explique la rédaction de MoneyVox.
Une décision à mûrir selon l’horizon de placement
A court terme, un vieux PEL génèrera moins d'intérêts qu'un Livret A ou un LDDS. Les 2,50% d'intérêts sont en effet « bruts ». Concrètement, il faut déduire le prélèvement forfaitaire unique (PFU) de 30%, ce qui revient donc à 2,07% après prélèvement. Or, en ce qui concerne le Livret A ou le LDDS, leur rémunération est nette d’impôt. En janvier, ils ont rapporté 2%, puis 3% à partir de février jusqu’au 1er août prochain, minimum. Car ce taux pourrait bien être de nouveau augmenté selon l’inflation.
Pour ce qui est du PEL, dans notre exemple, la rémunération à 2,50% bruts est garantie à vie. À l’inverse, celle d’un Livret A ou d’un LDDS ne l'est pas et peut évoluer à la hausse, comme à la baisse tous les 6 mois. Ainsi, pour prendre une décision, tout dépend de son horizon de placement. Pour z un projet d’achat immobilier d’ici 5 ans, casser son PEL n’est pas forcément judicieux dans l'éventualité où le rendement du Livret A retombe aussi vite qu’il n’est monté.
Gare au plafond de versement
Un autre élément peut entrer en compte dans la prise de décision : le plafond de versement. Il est fixé à 61 200 euros sur un PEL contre 22 950 euros pour un Livret A, et même à 12 000 euros pour le LDDS. Pour un particulier ayant plusieurs dizaines de milliers d'euros sur son PEL rémunéré à 2,50%, le fermer n’est peut-être pas la meilleure option.