L’Autorité des marchés financiers (AMF) a mené une campagne de visites mystères auprès de plusieurs établissements bancaires français. L’objectif était d’évaluer leurs pratiques de commercialisation en ligne de produits d’épargne et d’instruments financiers. Le constat est implacable : certaines banques n’informent pas suffisamment leurs clients sur les risques et les coûts des produits financiers qu’ils souscrivent.
Les pratiques commerciales des banques passées au crible
Lorsqu’un client souhaite effectuer un placement financier, il s’attend à ce que son conseiller bancaire lui fournisse toutes les informations nécessaires. Malheureusement, de nombreuses banques manquent trop souvent à leurs obligations de conseil et d’information.
Afin d’évaluer les pratiques de commercialisation de l’assurance-vie et de produits financiers sur Internet, l’Autorité des marchés financiers (AMF) a organisé une campagne de visites mystères auprès de plusieurs établissements bancaires.
ImportantL’expérience a montré que près de la moitié des banques testées n’informaient pas suffisamment leurs clients sur les risq ues et les coûts des produits financiers qu’ils souscrivent.
Des améliorations constatées
Bien entendu, les banques visitées n’ont pas récolté que de mauvaises notes. Le gendarme financier a également constaté certaines améliorations significatives dans la communication des chargés de clientèle.
Les visiteurs mystères ont fait part d’ une plus grande pédagogie de la part des conseillers. Ces derniers étaient beaucoup plus attentifs qu’avant à la situation des clients et étaient plus prompts à déconseiller les placements financiers s’ils estimaient que l’investisseur n’était pas en mesure de supporter les pertes.
Des efforts restent à fournir
Les améliorations constatées n’occultent pas pour autant les mauvaises pratiques de certains établissements. Les principales lacunes identifiées concernent particulièrement la remise du rapport d’adéquation et la présentation des frais. Les visiteurs mystères ont notamment souligné le fait que les frais de sortie sont rarement communiqués, contrairement aux frais d’entrées et aux frais de gestion.
Le dernier point soulevé concerne l’horizon de placement de l’épargnant. Conformément à ce qui a été décrété en août dernier, les établissements financiers doivent interroger leurs clients afin de savoir précisément sur quelle durée ils comptent investir leur argent.
Par ailleurs, les visiteurs ont également expliqué que les banques sont aujourd’hui plus enclines à proposer des placements en fonds en euros et des plans d’épargne retraite, compte tenu du contexte économique.
- La campagne de « visites mystères » conduite par l’AMF a permis d’identifier certains manquements des banques en ce qui concerne les informations fournies aux clients concernant leur placement financier.
- Les conseillers bancaires font néanmoins preuve de plus de pédagogie qu’avant et prennent le temps de cerner précisément les besoins des clients.
- Malgré tout, des efforts restent à faire, notamment sur la présentation des frais.