Un couple d'âge mûr s'inquiète en essayant de mettre de l'ordre dans ses finances.

    Le 26 novembre dernier, le Sénat a approuvé un amendement visant à porter le taux de la flat tax, ou prélèvement forfaitaire unique (PFU), de 30 % à 33 %. La mesure pourrait entrer en vigueur à partir de 2025. Cette hausse, soutenue par certains parlementaires de la Chambre haute, marque une nouvelle étape dans les débats fiscaux, après un rejet antérieur à l’Assemblée nationale.

    Un taux inchangé depuis 2018

    Mis en place en 2018, le prélèvement forfaitaire unique (PFU), communément appelé flat tax, a été conçu pour simplifier la fiscalité des gains des placements.

    ImportantCe régime fiscal, appliqué à un taux global de 30 % comprenant 12,8 % d’impôt sur le revenu et 17,2 % de prélèvements sociaux, concerne une large gamme de rendements de capitaux mobiliers, tels que les dividendes, les plus-values boursières, les intérêts bancaires et les produits d’assurance-vie.

    L’objectif de cette réforme était de favoriser l’investissement dans les placements financiers, en particulier ceux qui contribuent à la croissance économique.

    En comparaison avec les tranches progressives de l’impôt sur le revenu, dont le taux peut atteindre 45 %, celui de la flat tax a été jugé favorable par certains investisseurs, notamment les plus aisés, qui ont vu dans cette réforme une réduction significative de leur charge fiscale.

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    Un amendement controversé au Sénat

    Bien que l’amendement ait été adopté par le Sénat, son avenir reste incertain. En effet, le rapporteur général de la commission des Finances, Jean-François Husson (LR), a émis un avis négatif, arguant que cette augmentation pourrait nuire à l’attractivité des placements en France. Même son de cloche du côté du ministre du Budget, Laurent Saint-Martin, qui craint un ralentissement induit de la dynamique de l’investissement.

    La possibilité d’une adoption finale de cette mesure est suspendue aux décisions prises au niveau gouvernemental et parlementaire. Le recours à l’article 49-3 de la Constitution, qui permet à l'Exécutif de faire passer une loi sans vote du Parlement, reste plausible. Cette procédure lui accorde un pouvoir discrétionnaire lui donnant la possibilité de sélectionner les amendements à conserver, y compris, éventuellement, celui relatif à l’augmentation du taux de la flat tax.

    À retenir
    • La hausse de la flat tax, bien que soutenue par une majorité sénatoriale, est loin d’être un fait acquis.
    • Si cette disposition venait à être mise en œuvre, elle pourrait affecter significativement les épargnants et l’attractivité des investissements en France.
    • Toutefois, la question reste ouverte, et seul le gouvernement pourra trancher sur l’opportunité de cette réforme fiscale dans les mois à venir.
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    Rédaction meilleurtaux Placement

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