Avec la multitude de produits d’épargne disponibles, la question de la fiscalité devient essentielle pour optimiser les rendements à long terme. Que ce soit en matière d’assurance-vie, de plan d’épargne en actions (PEA) ou de plan d’épargne retraite (PER), chaque option influe différemment sur la charge fiscale. Comprendre ces disparités est indispensable pour prendre une décision éclairée.
L’assurance-vie : entre avantages fiscaux et frais de gestion
L’assurance-vie, avec plus de 1 900 milliards d’euros en placements, domine le marché français. Cependant, depuis l'introduction de la flax tax, son attrait fiscal diminue, avec seulement 12,8 % d’économies possibles, après huit ans et en pilotant soigneusement les sorties pour ne pas dépasser l’abattement. Cet avantage ne compense pas toujours les frais de gestion, même avec des taux compétitifs de 0,60 % par an, il faut atteindre une performance annuelle de 4,40 % pour les couvrir.
Son principal atout reste l’exonération des droits de succession, plafonnée à 152 500 € par bénéficiaire avant le 70e anniversaire du souscripteur. Pour les épargnants qui recherchent la sécurité du capital, l’assurance-vie demeure une option à privilégier, bien que les pertes en actions sur le long terme soient faibles (6 % sur 100 ans pour le S&P 500).
Le PEA : l’atout des marchés actions
Pour les investisseurs désireux de profiter du potentiel de croissance à long terme des actions, le PEA (Plan d’Épargne en Actions) se présente comme un choix idéal. Ce support se distingue par une structure fiscale remarquablement favorable.
Après une période de détention de cinq ans, les plus-values générées au sein d’un PEA sont exonérées d’impôt sur le revenu, et ce, sans limitation de montant. Cet avantage non négligeable permet aux investisseurs de se concentrer sur la constitution d’un patrimoine à long terme.
Par ailleurs, les PEA donnent accès à une vaste gamme d’ETF (Exchange Traded Funds) pour diversifier les portefeuilles et atténuer les risques inhérents à la sélection individuelle d’actions. Les ETF suivent des indices boursiers ou des secteurs spécifiques qui procurent une exposition large au marché tout en minimisant les inconvénients.
Le PEA se démarque également par ses frais réduits, notamment en raison de l’absence de droits de garde chez certains courtiers en ligne. Cette structure de frais allégée peut impacter positivement la plus-value nette d’impôts générée sur la durée, comparativement à une assurance-vie.
Plan Épargne Retraite (PER) : une option à évaluer avec soin
Introduit récemment, le PER a rapidement gagné en popularité. Ce produit permet de déduire les versements effectués de son revenu imposable, reportant ainsi la charge fiscale à la phase de retraite.
Le PER est particulièrement intéressant pour les investisseurs dont le taux marginal d’imposition est susceptible d’être inférieur au moment de la liquidation de leurs droits qu’en cours d’activité. C’est généralement le cas des personnes en deuxième partie de carrière.
Toutefois, il est important de souligner qu’il ne s’agit pas d’une défiscalisation totale, mais d’un report d’impôt. Les montants investis et les gains éventuels seront soumis à l’IR lors du retrait, que ce soit sous forme de rente viagère ou de capital.
Un autre produit d’épargne, le PEE (Plan d’Épargne Entreprise), offre un avantage fiscal indéniable aux salariés. En effet, les sommes issues de la participation et de l’intéressement investies sur ce véhicule et bloquées pendant cinq ans sont exonérées d’impôt sur le revenu jusqu’à 34 776 € par an.
- En fonction de l’âge et des objectifs financiers, chaque enveloppe fiscale peut être exploitée de manière stratégique.
- En début de carrière, le PEE peut être privilégié pour constituer un apport personnel en vue de l’acquisition d’un logement.
- Le PEA peut ensuite être envisagé pour des investissements sur les marchés actions, tandis que l’assurance-vie devient pertinente pour la préparation de la succession à partir de 50 ans et la constitution d’un patrimoine conséquent.