Le projet de loi de finances 2025 est sur le point d’être dévoilé, apportant des réponses concrètes aux défis budgétaires auxquels la France est confrontée. La réduction du déficit public est au cœur des préoccupations du gouvernement et il va être demandé aux Français les plus fortunés de contribuer à cet effort pour équilibrer les comptes.
40 milliards d’économies et 20 milliards d’impôts
Plusieurs hypothèses ont circulé ces derniers mois sur les moyens de combler le déficit : gel du barème de l’impôt sur le revenu, hausse de la flat tax… Finalement, une partie des recettes qui serviront à combler le déficit proviendra des ménages les plus aisés.
En effet, pour redresser les finances de l’Etat, Michel Barnier prévoit un effort de 60 milliards d’euros avec une partie de l’effort qui proviendrait de l’Etat (40 milliards d’euros de baisse des dépenses publiques) et une autre partie qui proviendrait des Français mais seulement des plus aisés. Cela concernerait 65 000 foyers, soit une mesure qui toucherait 0,3 % des ménages français.
Par ailleurs, Michel Barnier a annoncé souhaiter que les grandes entreprises réalisant des profits importants participent à cet effort. On en saura plus ce jeudi 10 octobre.
La taxation des plus riches : un levier activé avec la CEHR
Afin de renflouer les caisses de l'État, le gouvernement compte s’appuyer sur un mécanisme déjà existant : la contribution exceptionnelle sur les hauts revenus (CEHR). Rappelons que cette contribution s'applique aux contribuables dont le revenu fiscal de référence dépasse un certain seuil : 250 000 euros pour les célibataires, veufs, séparés ou divorcés, et 500 000 euros pour les couples mariés ou pacsés. Les modalités de calcul et les taux d'imposition pourraient alors être temporairement revus à la hausse dans le cadre du budget 2025.
Pour l’instant, le barème de cette contribution est le suivant :
Fraction de revenu fiscal de référence | Taux pour une personne seule | Taux pour un couple soumis à imposition commune |
---|---|---|
Jusqu’à 250 000 € | 0 % | 0 % |
Entre 250 001 € et 500 000 € | 3 % | 0 % |
Entre 500 001 € et 1 000 000 € | 4 % | 3 % |
Plus de 1 000 000 € | 4 % | 4 % |
Ainsi, un célibataire qui dispose d’un revenu fiscal de référence de 550 000 € devra s’acquitter de la contribution exceptionnelle à hauteur de 9 500 €.
Les premiers 250 000 € ne sont pas imposés, les 250 000 € suivants sont imposés au taux de 3 %, puis le taux de 4 % s’applique sur les 50 000 € restants.
- Le projet de loi de finances (PLF) pour 2025 devrait être présenté le 10 octobre et le gouvernement prévoit un effort de 60 milliards d’euros.
- L’objectif est de réduire le déficit public attendu à 6,1 % du PIB en 2024, en le ramenant à 5 % en 2025 puis à 3 % d’ici 2029.
- Parmi les mesures envisagées, le gouvernement prévoit d’augmenter les impôts des Français les plus aisés.