Les fonds communs de placement (FCP)

Vous avez entendu parler des fonds communs de placement ? Vous souhaitez en savoir plus avant d’investir ? Ce guide vous éclaire afin de mieux connaître ce type de placement, ses avantages comme ses limites.

Qu’est-ce qu’un fonds commun de placement (FCP) ?

Le FCP est un type d’OPCVM (organisme de placement collectif de valeurs mobilières), à l’image des SICAV (sociétés d’investissement à capital variable).

Le FCP consiste à mettre en commun l’argent des investisseurs. Chacun contribue en fonction de ses possibilités, des FCP détenus, des valeurs mobilières, des sommes placées à court terme ou à vue.

Les investisseurs achètent des parts de fonds commun de placement comme ils le font avec la SCPI (société civile de placement immobilier). De la même manière, une société de gestion assure le suivi intégral des fonds récoltés. L’investisseur n’a aucune prise sur les placements réalisés.

Les différents types de FCP

Il existe différents types de FCP. Le choix est dicté en fonction de vos objectifs de placement et selon votre profil d’investisseur.

Les fonds communs de placement classiques

L’Autorité des marchés financiers (AMF) classe les FCP classiques dans six catégories :

• Les FCP monétaires présentent peu de risque. Il s’agit de bons du Trésor, de certificats de dépôt bancaire ou encore de billets de trésorerie. Ce sont des investissements à court terme.
• Les FCP actions permettent d’espérer une rentabilité élevée en contrepartie d’un risque un peu plus important. 60 % des actifs doivent être placés sur le marché des actions.
• Les FCP obligataires présentent un risque assez faible avec un rendement peu élevé. Ils sont souvent investis en obligations ou titres de créance négociables.
• Les fonds à gestion alternative ont de très belles performances. En revanche, ils s’adressent à des investisseurs avertis, capables de prendre des risques élevés.
• Les fonds à formule sont spécifiques. La performance est définie à l’avance. Les investisseurs ont le choix entre des fonds garantis, des fonds protégés ou des fonds à promesses.
• Les FCP profilés. L’actif correspond aux profils de gestion en assurance-vie.

Les fonds communs de placement spécialisés

Les FCP spécialisés présentent des performances supérieures. Le risque étant plus élevé, ils ne s’adressent pas à tous les investisseurs.

• Les fonds communs de placement à risques (FCPR) investissent dans des sociétés non cotées.
• Les fonds communs de placement dans l’innovation (FCPI) financent les PME. Leur atout : un avantage fiscal en contrepartie d’un investissement minimal de cinq ans.
• Les fonds d’investissement de proximité (FIP) investissent dans les PME, les PMI.

Comment investir dans un FCP ?

Vous achetez des parts de FCP après des banques ou d’autres organismes financiers. La société de gestion du fonds peut aussi les commercialiser. Le prix des parts est fixé avant la vente. Chaque investisseur va acheter un nombre de parts selon son budget. Certains FCP peuvent imposer un nombre de parts minimum à l’acquéreur.

Le choix des FCP est réalisé selon les objectifs de placement. Certains fonds communs permettent d’obtenir un très bon rendement dès l’investissement. D’autres permettent d’espérer une plus-value à la revente. La durée du placement est un élément à prendre considération. Enfin, le niveau de risque de 1 à 7 est étudié en fonction de la capacité de chaque épargnant à assumer une perte en capital.

Avant toute souscription, l’investisseur reçoit un DICI (document d’information pour l’investisseur), un document standardisé au niveau européen. Ce dernier lui permet de connaître :

• Les objectifs d’investissement.
• Les différents niveaux de risque.
• Les frais liés à la gestion des fonds.
• Les performances passées (elles peuvent préjuger des performances à venir).

Frais liés aux FCP

Les FCP ont des frais d’entrée, des frais courants et, plus rarement, des frais de sortie lors de la vente de parts. À cela peuvent éventuellement s’ajouter des frais de surperformance, mais comme les frais de sortie, ils sont rares.

Les frais peuvent réduire la performance globale d’un FCP, il est donc essentiel de les prendre en compte lors de l’évaluation d’un investissement.

La fiscalité des FCP

Quand vous investissez en FCP, vous percevez des dividendes. Ils sont soumis au prélèvement forfaitaire unique : 12,8 % d’impôt sur le revenu, 17,2 % de prélèvements sociaux.

Dans le cas où cette fiscalité devient plus favorable, il est possible d’opter pour l’impôt sur le revenu. Cela dépend du taux marginal d’imposition.

Lorsque vous revendez vos parts, les bénéfices réalisés sont imposés au titre des plus-values boursières.

Les avantages des FCP

Les FCP offrent :

• une diversification sur de nombreux titres ;
• une liquidité élevée ;
• des avantages fiscaux ;
• une grande variété de choix ;
• une gestion professionnelle.

Les risques des fonds communs de placement

Le fonds commun de placement est un investissement potentiellement risqué. Certes, certaines solutions, à l’image des FCP monétaires, présentent des risques, faibles, aux rendements peu élevés… Si vous souhaitez faire fructifier votre épargne, vous devez assumer un risque de perte en capital.

Vous ne maîtrisez pas vos investissements. Il est conseillé de bien comparer les FCP avant de choisir une société de gestion ayant fait ses preuves.