Les marchés de la pierre papier sont actuellement en pleine ébullition, avec les nouvelles Sociétés civiles de placement immobilier qui affichent des performances exceptionnelles, et les anciennes qui peinent à tenir la tête hors de l’eau. Selon les économistes, cette forte disparité de situations s’explique par la différence entre leurs stratégies. Les premières misent sur la diversification de leurs actifs tandis que les dernières sont plutôt spécialisées dans des secteurs particuliers.
Les actifs de bureaux frappés durement par la baisse du prix des parts
La baisse du prix des parts enregistrée au cours des dernières années touche notamment les sociétés de gestion ayant investi dans des actifs de bureaux. Celles-ci subissent de plein fouet la chute de la demande liée à l’essor du télétravail et du départ à la retraite d’un certain nombre de salariés. Ce sont surtout les actifs en périphérie des grandes métropoles qui souffrent le plus.
En revanche, certains secteurs, comme la santé (Ehpad), et l’hôtellerie, sont en pleine croissance, et d’autres, à l’instar du résidentiel et de la logistique, sont peu affectés.
Les SCPI lancées récemment (depuis 2020) ont choisi pour leur part d’investir dans des actifs diversifiés, ce qui leur a permis de profiter des opportunités des marchés et d’afficher des taux de distribution très attractifs. Parmi celles qui offrent les rendements les plus élevés au premier semestre figurent Comète (12,5 %), Transitions Europe (8,16 %), Remake Live (7,79 %), et Iroko Zen (7 %).
De nouvelles mesures gouvernementales susceptibles de changer la donne
Afin de faire évoluer la situation du marché, le gouvernement a décidé d’instaurer de nouvelles mesures permettant aux sociétés de gestion d’investir dans des infrastructures de production d’énergie renouvelable (éolienne, panneaux solaires). Ces dernières pourront ainsi louer ou exploiter directement ces actifs.
Par ailleurs, elles peuvent désormais proposer un prix des parts inférieur à 150 euros, car ce seuil minimal a été supprimé. En contrepartie, il leur faut procéder à une évaluation de leurs actifs tous les 6 mois en vue d’assurer la cohérence entre la valeur et la réalité du marché.
De leur côté, les investisseurs en quête de meilleure rentabilité pour leurs placements pourront vendre leurs parts dans une SCPI ancienne et se tourner vers d'autres plus performantes. Néanmoins, il est recommandé de bien vérifier la composition et la qualité du parc immobilier avant de fixer son choix.
- Les nouvelles SCPI (moins de 5 ans) affichent des performances exceptionnelles en raison de leur stratégie de diversification
- Les SCPI ayant investi massivement dans des actifs de bureaux sont les plus touchées par la baisse du prix des parts