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    L’investissement immobilier, longtemps considéré comme une valeur refuge, est aujourd’hui confronté à des mutations profondes, en particulier pour les Sociétés Civiles de Placement Immobilier (SCPI). L’année 2025 s’annonce comme une période charnière, où les investisseurs devront naviguer entre les défis posés par les fluctuations économiques et réglementaires, et les opportunités offertes par un marché en constante évolution.

    Une baisse marquée des prix des parts

    L’exercice 2023 a été marqué par une dévalorisation significative des parts de nombreuses SCPI, tendance qui s’est poursuivie en 2024. Près d’une trentaine de sociétés ont enregistré des baisses notables, atteignant parfois 40 %. Des enseignes emblématiques comme Laffitte Pierre, Accimmo Pierre et Génépierre, ainsi que des entités gérées par Praemia REIM, ont été particulièrement impactées.

    Toutefois, si la majorité des acteurs de ce marché ont vu leurs valorisations s’affaisser en raison de la hausse des taux d’intérêt et de la correction des prix immobiliers, certaines structures, telles que Cœur d’Europe et Sofidynamic, ont fait preuve d’une plus grande résilience, et affichent même une légère progression.

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    Une gestion proactive et diversifiée

    La réussite des SCPI ayant résisté à la crise est étroitement liée à leur capacité à diversifier leurs actifs. Une répartition géographique équilibrée, notamment en Europe, leur a permis de lisser les risques induits par les fluctuations locales. En outre, un positionnement sur plusieurs types d’actifs, à savoir les bureaux, le commerce, le résidentiel, la logistique et l’hôtellerie, a contribué à atténuer l’impact des cycles économiques spécifiques à chaque secteur.

    Par ailleurs, la capacité à identifier et à acquérir des biens sous-évalués, en profitant des périodes de repli du marché, a également été un facteur déterminant de leur performance. Une gestion proactive des baux et une optimisation des charges ont complété ce dispositif.

    À l’opposé, les modèles économiques des SCPI en difficulté souffrent de faiblesses structurelles qui compromettent leur stabilité. Une concentration géographique excessive ou une exposition à des secteurs cycliques limite leur faculté à absorber les chocs et à générer des rendements pérennes.

    Perspectives pour les jeunes SCPI en 2025

    Malgré les difficultés du marché, certaines jeunes SCPI profitent de cette conjoncture pour asseoir leur position et capter de nouvelles opportunités. Épargne Pierre Europe et Wemo One en sont des exemples parlants. Ces SCPI récentes ont su tirer parti de la baisse des prix de l’immobilier pour investir à des conditions attractives et maximiser leur rendement potentiel.

    Épargne Pierre Europe bénéficie d’une diversification géographique étendue et affiche un taux de distribution de 6,26 % en 2023, un niveau compétitif sur le marché. De son côté, Wemo One adopte une approche axée sur les small caps immobilières, ce qui lui permet d’optimiser ses investissements et d’atteindre une performance moyenne de 9 %.

    A retenir
    • L’année 2025 marque un tournant pour les SCPI, confrontées à une correction des prix immobiliers et à des ajustements liés aux taux d’intérêt.
    • Si de nombreuses SCPI ont subi une forte dévalorisation, certaines ont su résister grâce à une diversification stratégique et une gestion proactive.
    • Parallèlement, les jeunes SCPI profitent des opportunités offertes par la baisse des prix pour optimiser leur rendement.
    • Dans ce contexte mouvant, la sélection rigoureuse des placements devient essentielle pour garantir des performances durables.
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    Écrit par
    Rédaction meilleurtaux Placement

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