Placement préféré des Français, l’assurance vie profite d’une fiscalité avantageuse. Ce produit d’épargne est aussi très apprécié pour sa grande flexibilité. Quelles sont les particularités de l’assurance-vie ? Comment fonctionne ce contrat ? Découvrez tout sur l’assurance vie et sa définition avant d’investir.
Définition de l’assurance-vie
L’assurance vie est un contrat de placement. L’assureur s’engage à verser une rente ou un capital au souscripteur en échange du paiement de primes. C’est aussi un véritable outil d’investissement.
Comme sur un livret d’épargne, vous effectuez des versements réguliers ou non. La grande différence, c’est que votre banque ou votre assureur place votre argent sur des fonds d’investissement.
En fonction de votre profil de risque, vous définissez vos placements dont les rendements sont plus ou moins intéressants.
Souscrire une assurance vie vous permet ainsi de :
- Faire fructifier votre capital.
- Vous constituer une rente pour votre retraite.
- Transmettre votre argent lors d’une succession en profitant d’avantages fiscaux.
Ne surtout pas confondre avec l'assurance décès
L’assurance décès est un placement destiné à protéger vos proches en leur léguant votre capital en cas de décès. Il vous permet aussi de vous prémunir en cas d’invalidité et de perte d’autonomie.
L’assurance vie est d’abord un investissement personnel afin de vous constituer une rente ou un capital à moyen ou long terme. Elle bénéficie avant tout au souscripteur.
Pourquoi ouvrir une assurance vie ?
L’assurance vie est un placement pouvant répondre à plusieurs objectifs patrimoniaux :
- Il permet d’épargner à long terme.
- Il offre la possibilité de se constituer des revenus complémentaires pour la retraite.
- Il vous aide à préparer votre succession.
Facilement disponibles, les gains peuvent vous aider à financer vos projets de vie :
- Les études de vos enfants.
- L’achat d’une maison secondaire ou d’un investissement locatif.
- Votre retraite.
Grâce à sa fiscalité douce, il s’agit d’un contrat incontournable pour toutes les personnes souhaitant placer leur argent.
Les points forts de l'assurance-vie
Ce placement est un des plus attractifs du marché. Pour l’année 2022, les cotisations se sont élevées à 144,4 milliards d’euros d’après la Fédération française de l’assurance.
Il possède de nombreux atouts :
- À la différence d’un PER, vous disposez librement de votre argent. Votre épargne est ainsi toujours disponible. Vous pouvez effectuer un rachat partiel ou total, c'est-à-dire récupérer une partie ou la totalité du capital investi ou gains ;
- Vous n’êtes pas contraint, comme sur les livrets, par un plafond. Vous pouvez ainsi alimenter votre assurance vie sans limite de dépôt ;
- Vous n’êtes soumis à aucune fiscalité tant que vous ne touchez pas au capital constitué des plus-values ;
- Lors d’une transmission, votre argent bénéficie d’une fiscalité avantageuse. Il n’est pas soumis au barème des droits de succession.
Concrètement, vos bénéficiaires profitent d’un abattement de 152 500 €. Le montant des primes supérieures à cette somme est taxé à 20 %. Au-delà de 852 500 €, pour prévenir l’évasion fiscale, les versements sont imposés à 31,25 %.
Bon à savoir : L'exonération de fiscalité pour le conjoint
La transmission à un conjoint, un époux ou le partenaire d’un Pacs est entièrement exonérée.
Les inconvéniants de l'assurance vie
L’assurance vie a aussi quelques défauts.
- Tout d’abord, la fiscalité devient avantageuse à compter de la huitième année du contrat. Avant, il n’est pas intéressant de racheter son capital.
- Les performances de ce placement ne sont pas toujours au rendez-vous. Veillez à ne pas passer sous le seuil de l’inflation pour ne pas verser des primes pour rien. En dessous de la rémunération du livret A, l’investissement n’est pas pertinent.
- Le souscripteur doit payer des frais de gestion à la compagnie d’assurance. En fonction du mode de gestion choisie, ils peuvent impacter de manière significative vos gains.
- Si vous rachetez totalement votre capital, vous perdez votre antériorité fiscale. Le contrat s’éteint définitivement avec le retrait de la totalité des sommes.
Gérer son assurance-vie
Si l’assurance vie est utilisée par de nombreux Français, elle demande certaines connaissances pour être gérée avantageusement.
Les versements
En dehors, du versement initial, dont le montant est imposé par votre banque ou votre assurance, le montant des sommes versées ensuite est entièrement libre.
Vous pouvez effectuer des versements complémentaires :
- Programmés : pour alimenter régulièrement votre épargne, tous les mois, les trimestres, les semestres ou les ans. Le souscripteur est libre de décider la périodicité et le montant. Il peut aussi suspendre les versements programmés en cas de besoin ou en faire varier le montant. Il existe une somme plancher précisée par la compagnie d’assurance.
- Ponctuels : pour placer une rentrée d’argent exceptionnelle (prime, héritage…). Le montant minimum des versements ponctuels est défini dans le contrat.
Les frais
Il est important de les prendre en compte, car ils se répercutent directement sur votre capital donc sur les performances de votre placement.
Il existe plusieurs types de frais :
- Les frais d’entrée et de versement : leur montant peut varier de 0 à 5 %.
- Les frais de gestion : compris entre 0,5 et 1,5 %, ils dépendent de vos investissements : fonds euros / unités de compte. La moyenne du marché est de 0,7 % par an.
- Les frais d’arbitrage : ils peuvent atteindre jusqu’à 3 % des sommes arbitrées, c’est-à-dire transférées d’un fonds vers un autre.
Le montant des frais varie considérablement d’une banque à l’autre et d’un contrat à l’autre. Nous vous conseillons d’y être très attentif lors de la souscription. Moins les frais sont importants, meilleur est votre rendement.
Les assurances-vie proposant les frais les plus réduits sont souvent des contrats en ligne. Pour vous aider à trouver les meilleures assurances vie, faites-vous accompagner par des courtiers, comme ceux de meilleurtaux Placement.
Les rachats
Un des gros points forts de l’assurance-vie : votre capital est toujours disponible. L’opération pour récupérer votre argent se nomme le rachat (mais peut aussi être désigné par le terme « retrait »).
Il en existe trois types :
- Le rachat total : Il engendre automatiquement la fermeture de votre assurance-vie. Il est souvent conseillé de conserver un peu d’argent pour ne pas clôturer son compte et perdre ses avantages fiscaux.
- Le rachat partiel : Vous retirez une partie de votre capital et de ses intérêts perçus.
- Le rachat programmé : Il s’agit de rachats réguliers, par exemple, pour vous constituer un complément de revenus lors de la retraite.
Lors du rachat, vous êtes imposé uniquement sur les bénéfices, c’est-à-dire sur les intérêts des sommes que vous récupérez. Notez que la fiscalité est très avantageuse après 8 ans de contrat.
La fiscalité de l’assurance vie
La taxation joue à deux niveaux. Au moment d’un retrait et lors de la succession.
La fiscalité d’un retrait
Pour bien gérer son contrat d’assurance vie, il est nécessaire d’avoir une bonne connaissance de l’impact de vos rachats sur l’imposition de vos gains.
Les gains sont soumis au prélèvement forfaitaire unique (PFU).
- Pour les contrats de moins de 8 ans, le taux est de 12,8 % auquel il faut ajouter 17,2 % de prélèvements sociaux, soit 30 %.
- Pour les contrats de plus de 8 ans, la taxation est de :
- 7,5 % pour les gains d’une valeur inférieure ou égale à 150 000 euros. Il faut ajouter les 17,2 % des prélèvements sociaux, soit 24,7 % au total.
- Au-delà de 150 000 euros, la taxation repasse à 30 %.
Il est possible de renoncer au bénéficie du PFU afin d’opter pour une taxation réalisée grâce au barème progressif de l’impôt sur le revenu.
La fiscalité pour les bénéficiaires
Il faut distinguer les versements effectués avant ou après les 70 ans du souscripteur.
- Avant 70 ans : vos bénéficiaires profitent d’un abattement de 152 500 €. Le montant des primes supérieures à cette somme est taxé à 20 %. Au-delà de 852 500 €, pour prévenir l’évasion fiscale, les versements sont imposés à 31,25 %.
- Au-delà de 70 ans, un abattement de 30 500 euros s’applique.
Le calcul de la fiscalité de l’assurance vie lors d’une succession dépend de plusieurs facteurs :
- la date d’ouverture du contrat ;
- les dates et l’âge du souscripteur lors des versements.
- L’assurance vie vous laisse libre de choisir vos bénéficiaires. Ils sont désignés dans la clause bénéficiaire et peuvent être :
- une personne physique avec ou sans lien de parenté : conjoint, enfants, amis… ;
- une personne morale : fondation, association…
- Pour les contrats de plus de 8 ans, la fiscalité est intéressante lors des rachats. Il faut savoir que seuls les bénéfices sont imposés. Il est possible de choisir le prélèvement forfaitaire libératoire à 7,5 % ou le barème progressif de l’impôt sur le revenu, dans la limite de 150 000 €.
Les intérêts des primes reçus avant 1997 sont entièrement exonérés d’impôts.
Investir dans une assurance-vie
Avant de choisir vos investissements, il est important de définir, avec votre banquier, votre profil d’investisseur : prudent, équilibré ou dynamique. Il dépend des risques que vous souhaitez prendre pour la répartition des supports de votre assurance-vie.
Plus les risques que vous prenez sont grands, plus les bénéfices comme les pertes peuvent être importants.
Voici les différents fonds dans lesquels vous pouvez investir.
Les différents types de fonds
Il existe deux grands supports d’investissement.
Les fonds en euros
Il s’agit du support le plus recherché. C’est un support sécurisé garantissant le capital de l’investisseur. L’assureur supporte, seul, le risque financier du placement. Cela signifie deux choses.
- Le capital versé ne peut pas être perdu.
- Les intérêts sont définitivement acquis grâce à l’effet cliquet.
En contrepartie de cette protection, les performances sont peu élevées. Le ministère de l’Économie annonce qu’en 2021, il était en moyenne de 1,1 %.
La composition du fonds en euros varie selon les assureurs.
- Obligations : il s’agit d’un morceau de dette émis par un État, une collectivité territoriale ou une entreprise. En acquérant ce titre, le capital est restitué à échéance fixe et les intérêts sont versés périodiquement.
- Immobilier : SCPI (Société civile de placement), investissement locatif…
- Actions : il s’agit d’une fraction du capital d’une entreprise donnant droit aux versements de dividendes si la société réalise des bénéfices.
Les unités de compte, UC
Il s’agit de fonds plus volatiles. Ils ne sont pas garantis par les compagnies d’assurance. Il existe un risque de perdre son capital. En contrepartie, le rendement est élevé. Le capital investi ne s’exprime pas en euros, mais en nombre de parts en fonction du cours du jour.
Vous investissez dans :
- des actions et des obligations : parts de SICAV (Sociétés d’Investissement à Capital Variable) ou de FCP (Fonds Communs de Placement) ;
- des trackers : fonds suivant les performances des indices boursiers ;
- des fonds immobiliers : parts de SCPI, FCP, SCI…
Les modes de gestion
Pour gérer votre portefeuille d’actifs, vous pouvez opter pour :
- La gestion libre : Vous vous occupez librement de la gestion de vos actifs et de la répartition de votre argent sur les différents supports. Ce mode de gestion demande une forte expertise financière.
- La gestion pilotée : Vous laissez le mandat à votre courtier ou banquier afin qu’il gère vos investissements pour vous. Vous ne vous occupez donc de rien.
- La gestion conseillée : Ce mode vous permet de bénéficier des conseils de professionnels pour vos placements en fonction du marché et de votre profil. Vous gardez cependant la main et êtes libre de suivre ou non leurs recommandations.
FAQ
Quel est le rôle d'une assurance-vie ?
L’assurance-vie est un produit d’épargne bénéficiant d’une fiscalité très avantageuse. Elle permet de placer son argent pour le faire fructifier ou de se constituer un complément de retraite. Ce placement est aussi un instrument de transmission très intéressant.
Quels sont les avantages de l'assurance-vie ?
Ce contrat d’épargne est d’une grande souplesse : il est possible de récupérer son argent à n’importe quel moment. Il profite d’une fiscalité privilégiée sur les rachats et lors de la transmission. Il a aussi la particularité de pouvoir être transmis hors succession.
Comment obtenir les capitaux en cas de décès du souscripteur ?
Le propriétaire du contrat d’assurance désigne les bénéficiaires de son choix. Il n’est pas obligé de les informer de la désignation.
Il existe plusieurs mécanismes pour retrouver les bénéficiaires.
- À la réception de l’avis de décès, l’assureur doit communiquer les informations aux bénéficiaires dans un délai de 15 jours.
- L’Agira (Association pour la gestion des informations sur le risque en assurance) informe la compagnie d’assurance du décès de l’assureur dans un délai de 2 semaines.
- Tous les ans, l’assureur doit envoyer un récapitulatif des gains et investissements réalisés grâce au contrat d’assurance vie.