En janvier 2024, France Assureurs notait un encours des contrats d’assurance-vie à 1,933 milliard d’euros, en hausse de 2,5 % sur un an(1). Si les Français apprécient l’assurance-vie, beaucoup ignorent qu’elle donne accès au marché obligataire. Les placements obligataires et en unité de compte des contrats multisupports permettent de loger des obligations dans l’assurance-vie. Meilleurtaux vous aide à maîtriser les rouages de cet actif dans votre contrat !
Une obligation : qu’est-ce que c’est ?
Une obligation est une créance émise par un État, une collectivité territoriale ou une entreprise. Son émetteur vend par conséquent une part de sa dette en échange d’une rémunération périodique, annuelle ou trimestrielle, selon un taux fixe ou variable. Les obligations peuvent être achetées directement auprès de l’émetteur (le marché primaire) ou en bourse (le marché secondaire).
Le détenteur d’une obligation, autrement dit le créancier de l’émetteur, est rémunéré en fonction du risque. Concrètement, plus le risque de faillite de l’émetteur est important, plus le taux d’intérêt (le coupon) de l’obligation est élevé. Il existe cinq types d’obligations différenciés par le mode de versement de leur coupon et leur durée de vie :
- Les obligations à taux fixe : le taux d’intérêt est fixé au moment de l’émission. La rémunération du créancier est constante.
- Les obligations à taux variables : le coupon est indexé à l’évolution d’un taux du marché (le plus souvent l’Euribor) auquel s’ajoute un taux fixe.
- Les obligations à taux zéro : elles ne génèrent aucuns intérêts. La rémunération du créancier relève de la différence entre la valeur d’émission et la valeur de remboursement.
- Les obligations à coupon unique : les intérêts sont capitalisés et versés en une seule fois à l’échéance de l’obligation.
- Les obligations convertibles en actions : elles sont échangeables contre des actions de l’entreprise émettrice selon des modalités définies à l’émission.
Les obligations en assurance-vie
En assurance-vie, la diversification des placements contribue à optimiser la rentabilité de l’assurance-vie en profitant des avantages de différentes classes d’actifs et en répartissant le risque. Si les contrats monosupports, axés sur les fonds euros, offrent la sécurité d’un capital garanti, leur rendement reste faible. Les contrats multisupports conjuguent, eux, fonds en euros et en unités de compte (UC). Ces derniers sont composés d’actions, de placements monétaires et d’obligations. De plus en plus d'assureurs proposent en unités de compte sur leur contrat multisupport des obligations en direct. Ces obligations proviennent en fait d'émissions destinées à des professionnels, et certains de ces professionnels les redistribuent aux particuliers au sein d'un contrat d'assurance vie.
Les avantages des obligations en assurance-vie
En souscrivant à ces obligations, un particulier profite à la fois d'un rendement attractif - les rendements obligataires professionnels sont toujours plus élevés que ceux destinés aux particuliers ? et de conditions fiscales très avantageuses.Dans un compte titres, les coupons distribués par une obligation sont imposables soit à l'IR, soit au PFL de 18%, plus les prélèvements sociaux de 12.1%.
Un particulier revendant ses obligations avant l'échéance en réalisant une plus-value est soumis au régime des plus-values de valeurs mobilières de placement, à savoir un prélèvement de 18% plus 12.1% de prélèvements sociaux, calculé sur le montant de la plus-value, si le particulier vend plus de 25730 euros de valeurs mobilières de placement sur l'année. Sur un contrat d'assurance vie, la fiscalité est beaucoup plus avantageuse. Seuls les retraits sont imposés, pour la fraction d'intérêts constituant le retrait (calculée au prorata). Et si l'imposition est lourde pour un retrait sur un contrat ayant a moins de deux ans, elle est très faible pour les contrats de plus de 8 ans.
Les inconvénients des obligations en assurance-vie
Le principal inconvénient de l'assurance vie est donc la durée d'investissement longue, mais qui ne s'applique pas vraiment pour ce type d'investissement en obligations. Ils ont des durées généralement comprises entre 5 et 8 ans. Le particulier peut également
- Vendre ses obligations avant 8 ans et placer les sommes obtenues de la cession dans le fonds euros du contrat sans avoir à payer d'impôt.
- Faire un retrait en cas de besoin de liquidité et, dans ce cas, le taux d'imposition serait élevé, mais le coût dépend également de l'importance du retrait.
Autre inconvénient, les frais d'un contrat d'assurance vie sont généralement plus élevés que sur un compte titres. Certains contrats ne prenant pas de droit d'entrée de faibles frais de gestion sont moins chers comparés à certains comptes titres appliquant des frais d'ordre et des droits de garde élevés. Tout dépend donc de l'offre.
Les meilleures offres d'obligations sur une assurance vie se trouvent en ce moment chez des courtiers en ligne spécialisés : Sur Bienprévoir.fr, vous avez une obligation Arcelor Mittal offrant du 6.9% annuel échéance Juin 2013, et une obligation HSBC à 5.10% sur 10 ans. L'obligation Arcelor doit être mise sur le contrat Frontière Efficiente de Apicil Assurances contrat et l'obligation HSBC chez La Mondiale. Sur Discount-placement.com, on retrouve également une offre pour Arcelor Mittal, à 7.73% juin 2013, toujours sur Frontière efficient. Il y a également une offre pour Swiss RE, qui est le premier réassureur mondial, à 6.09% chez l'assureur APREP Multigestion.
L’assurance-vie n’est pas le seul placement facilitant l’accès des particuliers aux obligations. Vous avez la possibilité d’investir dans un fonds obligataire composé d’obligations émises par différentes entités pour diluer le risque et optimiser le rendement. Meilleurtaux Horizon 2028 vous propose ainsi un placement en obligations géré par la société de gestion financière Arbevel.
Questions fréquentes concernant les obligations en assurance-vie.
Qu’est-ce qu’une obligation en assurance-vie ?
L’obligation est une valeur mobilière utilisée en assurance-vie pour diversifier les placements. La forte remontée des taux obligataires depuis 2022 permet de dynamiser le rendement des assurances-vie comportant des supports intégrant des obligations.
Est-ce qu’on est obligé d’avoir une assurance-vie ?
Si la possession d’une assurance-vie n’est pas obligatoire, elle s’impose comme un excellent outil d’épargne et de transmission. L’assurance-vie bénéficie d’une fiscalité très avantageuse et offre une transmission sécurisée. La grande diversité des contrats permet, en outre, d’offrir à chaque souscripteur une solution adaptée à ses moyens et ses objectifs.
Quel est le montant minimum à laisser sur une assurance-vie ?
Selon les dispositions contractuelles, vous pouvez racheter une part de votre assurance-vie après une période de blocage ou à votre bon vouloir dès la souscription. La loi n’impose pas de laisser un minimum sur une assurance-vie, mais l’assureur peut prévoir cette disposition dans son contrat (généralement de 100 à 1 000 €).