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    Les plans d’épargne logement anciens coûtent une petite fortune aux institutions financières qui les gèrent. Certaines banques essaient même de se débarrasser de ces produits, en forçant leurs détenteurs à fermer leur compte. Le retour des taux haussiers change la donne. Les établissements profitent de cette situation pour reprendre une partie des provisions sur l’épargne logement.

    Le plan épargne logement (PEL) est un produit réglementé conçu pour faciliter l’obtention d’un prêt à taux préférentiel à son souscripteur. La rémunération de ce plan est fixe sur toute la durée du contrat. Elle dépend de quatre facteurs principaux, dont :

    • Le montant du dépôt initial ;
    • La durée d’épargne ;
    • La date d’ouverture du plan.

    Le taux du PEL est également lié aux taux d’intérêt du marché monétaire ou taux « swap » au moment de la souscription. Les plans ouverts après le 1er août 2016 servent ainsi un rendement de 1 %. Les contrats ouverts en 2022 offrent une meilleure rémunération.

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    Un déplacement du risque sur les prêts d’épargne logement

    Depuis 2016, la rémunération d’un PEL plafonne à 1 %, en raison des taux d’intérêt très bas sur les marchés financiers. Le taux du prêt associé à l’épargne était alors fixé à 2,20 %. Ce taux plancher n’a pas suffi à convaincre les emprunteurs, qui obtiennent des offres plus intéressantes auprès des banques. Les détenteurs du plan épargne logement utilisent ainsi rarement leurs droits à un prêt sur ce produit, pour financer la rénovation ou l’achat d’un bien immobilier. La remontée des taux pourrait changer ces habitudes.

    On s’attend désormais à une hausse des taux d’intérêt des crédits immobiliers proposés par les établissements bancaires. Les propriétaires d’un plan épargne logement pourraient se tourner vers le prêt à taux préférentiel associé à leur épargne. Le taux moyen des crédits immobiliers devrait en effet dépasser 2,20 % à partir de 2023, selon les prévisions. Si ces projections se réalisent,

    ImportantLes banques seront obligées de passer de nouvelles provisions pour se protéger contre une augmentation des demandes de prêts d’épargne logement,

    Dont le taux sera inférieur à la moyenne du marché.

    Un soulagement face à un produit gourmand en ressources

    Si la remontée des taux est source d’inquiétude pour les gérants d’assurance-vie, elle constitue plutôt une bonne nouvelle pour les banques qui gèrent des plans épargne logement. En effet, depuis 2016, la rémunération de ces plans était toujours supérieure au taux des emprunts obligataires sur lesquels ils étaient indexés.

    ImportantLes banques devaient alors mobiliser leurs propres ressources financières pour servir aux épargnants le rendement inscrit sur leur contrat.

    Ce handicap concerne en particulier les plans anciens – ouverts avant 2011 –, dont la rémunération varie de 2,5 à 10 %. Or, même avec la remontée actuelle des taux, le rendement d’un plan épargne logement ouvert en 2023 se situe autour de 1,65 %.

    Dans ces conditions, les banques n’ont d’autre choix que de reprendre les provisions passées ces dernières années pour couvrir le risque sur les plans d’épargne. Chez Crédit Agricole, on annonce déjà une reprise de provisions, qui aura un impact positif de 254 millions d’euros sur le résultat net du groupe. Société Générale a fait de même, ses provisions au titre du plan étant passées à 222 millions d’euros au 30 juin 2022, contre 316 millions d’euros au 31 décembre 2021. Le groupe BPCE envisage de leur emboîter le pas.

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    Rédaction meilleurtaux Placement

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