Photo d'une calculatrice avec de l'argent 100 et 500 euros

    Alors que les épargnants espèrent une forte revalorisation du taux du Livret A pour faire face à l’inflation galopante, ce dernier ne devrait être relevé que légèrement au 1er août.

    55 millions de Français détenteurs d’un Livret A attendent la nouvelle, mais ils devront encore s’armer d’un peu de patience. Car conformément aux règles en vigueur, le taux de ce livret d’épargne réglementée, comme celui du livret de développement durable et solidaire (LDDS) ou encore du livret d'épargne populaire (LEP), ne peut être revu qu’à deux échéances dans l’année : le 1er février, et le 1er août.

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    Un taux théorique du Livret A à plus de 4%

    Alors, à quel niveau de rémunération peuvent-ils s’attendre ? Tout dépend des recommandations qui seront formulées à la mi-juillet par François Villeroy de Galhau, le gouverneur de la Banque de France, au ministère de l’Economie. Car en réalité, le Gouverneur dispose de deux solutions.

    La première consiste à suivre une formule de calcul bien précise, qui prend en compte deux références : l'inflation moyenne des six mois précédents, et l'€ster, soit un taux interbancaire calculé par la Banque centrale européenne (BCE).

    Au vu de l’évolution de ces deux indicateurs, théoriquement, le taux du livret A devrait franchir la barre des 4% cet été. “L'application stricte de la formule impliquerait un taux du livret A à 4,3%”, annonce Eric Dor, directeur des études économiques à l'IESEG School of Management, dans une récente note.

    Une application stricte de la formule de calcul du Livret A probablement écartée

    Ce scénario, qui serait “très favorable aux épargnants, est malheureusement peu probable”, selon le site d’information MoneyVox. Philippe Crevel, directeur du Cercle de l'Epargne, estime en effet « qu’il ne devrait pas y avoir d'application stricte de la formule ».

    Selon cet expert, François Villeroy de Galhau optera surement, comme le lui permet la réglementation, pour la seconde solution, à savoir déroger à la formule automatique de calcul. Pour ce faire, il doit agiter le drapeau des « circonstances exceptionnelles », lesquelles ont déjà été invoquées en janvier 2022 pour arrondir à 1 % le résultat de la formule pour le livret A (alors 0,8 %).

    Le cas échant, il y a fort à parier que Bruno Le Maire, le ministre de l’Economie et des Finances, aille dans le même sens, au détriment des ménages. Car au début du mois de mai, il a indiqué sur Franceinfo qu’il « suivrai la recommandation du Gouverneur ». Dans un communiqué, le locataire de Bercy expliquait également « qu’il est souhaitable que les mouvements de taux du Livret A restent progressifs plutôt que trop volatils ».

    Une hausse du Livret A qui ne ferait ni les affaires des banques, ni de la Caisse des Dépôts

    Si le Gouverneur choisit donc de ne pas appliquer strictement la formule automatique de calcul, cela ne signifie pas que le taux du Livret A n’augmentera pas. Mais seulement que la hausse se fera « dans des proportions moindres, peut-être à 3,75% », estime Cyril Blesson, économiste et associé de Pair Conseil, qui édite les Cahiers de l'Epargne, interrogé par MoneyVox.

    De leur côté, les banques souhaiteraient que le taux du livret d’épargne préféré des Français se maintienne à 3%, et militent donc pour éviter une nouvelle hausse, car celle-ci leur est coûteuse. Elle l’est également pour la Caisse des Dépôts, qui prête de l’argent à des organismes de logement social, de type HLM, à des taux indexés sur celui du Livret A.

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    Rédaction meilleurtaux Placement

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