Depuis la crise, la fiscalité française est de plus en plus lourde pour riches comme pour les classes moyennes. Avec la nouvelle loi de Finances qui alourdira encore plus la fiscalité, les français regardent de plus en plus vers nos pays voisins si la fiscalité ne serait pas plus clémente. Choisie comme destinations par de nombreux exilés fiscaux, la Belgique est elle réellement plus clémente ?
Un impôt sur le revenu pas forcément attractif en Belgique
Si la Belgique attire chaque année des contribuables français ce n'est pas pour son impôt sur le revenu. En effet, l'IR en Belgique est souvent plus lourd que l'impôt en France, surtout pour les hauts revenus. Bien que les belges soient exonérés en dessous de 6040 euros de revenus (contre 5963 euros en France), la première tranche d'imposition (entre 0 et 7420 euros) est à 25% en Belgique, contre seulement 5.5% en France. Les tranches suivantes vont de 30 à 50% dès 32720 euros d'impôt. A l'inverse, elles vont de 14% à 45% en France. A ce barème s'ajoute néanmoins la tranche à 75% pour les revenus supérieurs à 1 million d'euros.
Si vous devenez résident belge, vous risquez donc de payer un impôt sur le revenu plus élevé qu'en France. C'est le cas même si vous continuez à travailler en France. En effet, d'après la convention fiscale passée entre les deux pays, si vous vivez en Belgique et traverser la Frontière pour travailler en France, vous êtes quand même redevable de l'impôt en Belgique. La seule exception concerne les commerçants et professions libérales ayant leur installation en France, qui sont redevables de l'impôt en France, aux titres des BIC et des BNC.
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Vivre en Belgique: pension de retraites et revenus du patrimoine
Même les retraités français expatriés en Belgique sont imposables en Belgique, sur leur pension de retraite de source privée française. Là aussi une exception : les pensions de retraite provenant de l'Etat français ou d'une autre source publique française sont imposées en France.
Les revenus immobiliers sont également fortement imposés en Belgique. Le propriétaire d'un bien ne déclare pas les revenus perçus, mais le " revenu cadastral " (calculé par l'administration) majoré de 40%. Celui-ci est imposé au barème de l'IR.
Les hauts revenus n'ont donc pas vraiment d'intérêt fiscal à déménager en Belgique. Mais si la Belgique attire chaque année de nombreux exilés fiscaux français, ce n'est pas uniquement pour l'envie de manger un bon plat de frites.
Quel intérêt fiscal de vivre en Belgique?
En fait, en Belgique, la fiscalité est beaucoup plus clémente pour les gros patrimoines. Sauf pour les revenus immobiliers qui sont à déclarer au barème de l'IR, les revenus du patrimoine bénéficie d'une fiscalité plus douce qu'en France. Dans l'Hexagone, que vous choisissez le barème de l'IR, ou le prélèvement forfaitaire de 21% ou 24%(qui risque d'être supprimé, vous devez dans tous les cas payer les prélèvements sociaux de 15.5%. Or, en Belgique, les intérêts ne sont soumis qu'à une retenue à la source de 21 ou 25%. Ainsi, sauf pour les petits revenus, la fiscalité sera plus lourde en France. De plus la Belgique ne dispose pas de l'exception française qu'est l'assurance vie mais elle est accessible sous certaines conditions pour les expatriés.
De plus, l'intérêt d'un déménagement en Belgique réside aussi dans l'imposition des plus values. En effet, il n'y a pas d'impôts sur les plus values mobilières en Belgique, même pour celles enregistrées sur un compte français. Quant aux plus values immobilières sur les biens situées en Belgique, elles sont imposées aux taux de 16.5%, et exonérées au bout de 5 ans de détention
Enfin, si la Belgique attire de nombreux ménages fortunés, l'absence d'ISF en est pour beaucoup. On estime qu'à partir d'un patrimoine de 8 millions d'euros, l'économie d'ISF peut justifier à elle seul un exil chez nos amis belges
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