Après un exercice 2020 exceptionnel, les sociétés civiles de placement immobilier enregistrent une légère inflexion de leur activité l’année dernière. Le taux de distribution – nouvel indicateur de performance de ces entités – reste élevé malgré tout, de même que le taux d’occupation et le rendement global immobilier. Le succès des UC immobilières est particulièrement remarqué.
À l’initiative de l’ASPIM, toutes les sociétés de gestion de portefeuille immobilier doivent indiquer depuis le 1er janvier leur taux de distribution. Cette valeur remplace l’ancien TDVM ou indicateur de rendement, afin d’améliorer la compréhension et la comparaison des différentes offres du marché. Le calcul du TD s’obtient en rapportant le prix de souscription au dividende brut annuel, avant impôt et prélèvement libératoire. Avec ce changement, les acteurs de la pierre papier veulent rendre ce marché plus transparent et plus attractif aux yeux des investisseurs. L’objectif semble atteint, si l’on se fie aux chiffres de l’investissement immobilier indirect en 2021 et au premier trimestre 2022.
Un retour à la hausse de la collecte nette
En 2021, les SCPI enregistrent un léger fléchissement de leur activité, après une collecte exceptionnelle l’année d’avant. Le marché semble retrouver son dynamisme habituel cette année. Au premier trimestre, la collecte nette des sociétés de gestion atteint 2,6 milliards d’euros, ce qui représente une hausse de 18 % par rapport au dernier trimestre 2021. Surtout, ce chiffre est 55 % plus élevé par rapport au premier trimestre 2021. Certes, le record de 4,8 milliards d’euros du T1 2020 est encore loin. Néanmoins, les bons résultats des trois premiers mois préfigurent la tendance globale du marché.
ImportantSelon le rapport de l’ASPIM, les bureaux continuent d’attirer les investisseurs, ces actifs absorbant 47 % des placements entre janvier et mars.
Les placements à stratégie diversifiée arrivent en seconde position, récupérant 23 % de la collecte nette. Les valeurs orientées vers le domaine de la santé et de l’éducation complètent le podium, avec 18 % de la collecte. Sur ces nouvelles souscriptions, près de la moitié a été fléchée vers des supports d’unités de compte immobilières. Ces produits ont capté un peu moins d’un milliard d’euros de souscriptions nettes durant les premiers mois de 2022.
Un rendement soutenu par les UC immobilières
ImportantLes engagements dans des UC immobilières au premier trimestre s’affichent en progression de 14 % en un an et en hausse de 20 % par rapport au quatrième trimestre 2021.
Convaincues par le potentiel de cette nouvelle classe d’actifs, les sociétés de gestion se bousculent pour explorer ce filon.
En 2021, 8 nouveaux supports d’UC immobilières ont été lancés. Fin mars 2022, ces supports ont compté à leur actif 20 milliards d’euros de placements, soit presque autant que les OPCI grand public. L’attractivité des actifs en UC immobilières vient en partie de leur rendement plutôt respectable. Leur performance globale s’est élevée à 3,86 % l’année dernière.
Le taux de distribution du marché, toutes classes d’actifs confondues, est évalué à 4,49 %. L’ASPIM précise que 0,33 point de distribution exceptionnel a été ajouté à ce taux, au titre des réserves de plus-values de cessions prises par les sociétés de gestion. D’un point de vue général, les sociétés civiles de placement immobilier peuvent se féliciter des résultats de 2021. Le rendement global immobilier s’établit à 5,85 %, grâce à une forte revalorisation du prix des parts détenues. Le taux d’occupation financier atteint 93,1 %.