Photo abstraite du marché de l'immobilier. Isolée sur fond blanc.

    La problématique des retraits de parts de SCPI peut sembler anodine pour certains, pourtant, elle est encadrée par une réglementation rigoureuse. Revendre des parts de SCPI est une procédure complexe, à l’instar de l’immobilier conventionnel, en raison d’une liquidité limitée. Les détenteurs de parts en direct doivent naviguer à travers des règles strictes, tandis que le moment du retrait est intrinsèquement lié aux fluctuations du marché.

    Stratégie et complexité des SCPI à capital variable

    ImportantLes SCPI à capital variable, une option populaire pour les investisseurs, exigent une approche stratégique minutieuse lors de la revente.

    Lorsqu’un associé souhaite céder tout ou partie de ses parts, il doit soumettre une demande à la société de gestion. Cette demande déclenche une série de processus qui s’articulent autour du prix de retrait. Calculé par la société de gestion, ce prix dérive généralement du prix initial de souscription, avec une déduction liée à la commission de souscription (habituellement près de 10%).

    Cependant, il est important de noter que la satisfaction de la demande de retrait est tributaire de nouvelles souscriptions. En effet, un jeu de priorités se met en place, hiérarchisant les demandes selon leur date de soumission. Les SCPI sans frais d’entrée, bien que moins pénalisantes en termes de prix de retrait, imposent un délai minimal de détention et peuvent soumettre les retraits à des commissions de sortie anticipée. Un autre mécanisme à disposition est l’établissement de fonds de remboursement par les gestionnaires, destinés à apporter une réserve de liquidités en cas de déséquilibre entre les retraits et les souscriptions. Cependant, cela peut générer des ventes d’actifs de la SCPI de rendement, impliquant le risque de pertes, et les rachats via ces fonds sont souvent assortis de décotes.

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    Gérer les retraits en période de baisse de prix

    La gestion des retraits se complexifie en période de baisse des prix. L’incidence de ce choix est double : d’une part, le prix de souscription baisse, entraînant mécaniquement une réduction proportionnelle du prix de retrait. D’autre part, le climat économique peut influencer la demande de retrait elle-même.

    ImportantL’année 2022 témoignait d’un équilibre entre ventes et souscriptions, une dynamique qui a évolué en 2023 avec une collecte réduite et une augmentation modérée des demandes de retrait.

    Un cas d’espèce s’est produit lorsque le prix de souscription de la SCPI Rivoli Avenir Patrimoine a chuté de 12,4%. Dans cette situation, le prix de retrait a suivi la même trajectoire, démontrant la mécanique intrinsèque. Pourtant, l’annonce d’une baisse de prix peut avoir un effet cascade : certaines demandes de retrait en attente n’ont pas été traitées avant l’annonce. Si une demande de retrait reste non honorée au moment de la baisse de prix, les associés se trouvent face à une décision cruciale : maintenir leur demande au prix révisé ou annuler leur ordre.

    A retenir
    • Investir dans des SCPI implique de naviguer entre des règles complexes, la volatilité du marché et la vision à long terme.
    • Les SCPI à capital variable demandent une compréhension profonde de leurs rouages, tandis que les périodes de baisse de prix requièrent une stratégie bien pensée.
    • Dans cet équilibre entre marché immobilier et perspicacité des investisseurs, se trouve l’opportunité d’optimiser les rendements tout en atténuant les risques.
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    Rédaction meilleurtaux Placement

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