La tendance baissière du prix de la part de la pierre papier a pénalisé un grand nombre de SCPI l’année dernière. Ce phénomène est lié au relèvement des taux immobiliers et à la dévalorisation des actifs détenus, ont expliqué les experts dans ce domaine.
En revanche, les sociétés civiles de placement immobilier européennes n’ont pas flanché. Ces dernières n’étaient pas du tout affectées par la crise qui frappe le secteur et affichaient même des performances remarquables.
La baisse du prix acquéreur profitait aux nouveaux souscripteurs
La dévalorisation importante du prix acquéreur a inquiété les associés, mais pour les nouveaux souscripteurs, il s’agissait d’une réelle opportunité d’investissement.
Malgré cela, la collecte nette a chuté sensiblement en 2023 par rapport à l’année précédente. En effet, celle-ci s’est chiffrée à 5,7 milliards d’euros contre 10,20 milliards en 2022. D’autre part, les sociétés de gestion ont fait face à une forte hausse des demandes de retrait en décembre dernier, ce qui a engendré un problème de liquidités.
Pour certaines SCPI, la valeur de la part a baissé de plus de -17 % (Accimo Pierre, GenePierre), mais pour d’autres, la dépréciation a été moins catastrophique : -10,66 % pour Patrimmo Commerce, et -12,42 % pour Rivoli Avenir Patrimoine. Une vingtaine de sociétés civiles de placement immobilières ont été réellement touchées, et la moyenne s’est établie environ à - 11 %.
ImportantD’après les explications des experts, la réévaluation des actifs recommandée par l’AMF à la fin du premier semestre 2023 a contraint ces dernières à réduire leur prix de souscription afin d’éviter un écart trop important entre celui-ci et la valeur de reconstitution.
Les SCPI européennes épargnées par la crise
La crise qui frappe le secteur immobilier n’a pas eu d’impact sur les sociétés civiles de placement immobilières européennes. Celles-ci doivent leur résilience à la diversification (positionnement sur différents secteurs comme la logistique, la santé, l’éducation et les locaux d’activité).
Certaines d’entre elles, à l’instar de Transitions Europe et Remake Live, ont même pu réaliser des performances exceptionnelles (respectivement 8,16 % et 7,79 %), alors que la moyenne s’est située à 4,52 % en 2023.
- La chute du prix de la part en 2023 a concerné une vingtaine de SCPI.
- Cette dévalorisation a profité aux nouveaux souscripteurs, mais pénalisé les associés.
- Les SCPI européennes ont été épargnées par la crise grâce à la diversification.