NovaPierre Résidentiel fait face à un problème pressant de liquidité

Après la baisse de la valeur du patrimoine à la fin de la campagne 2023 (-2,51 %), et le recul progressif des prix immobiliers en région parisienne depuis 2021, le nombre de demandes de retrait sur Nova Pierre Résidentiel a affiché une nette augmentation entre janvier et mars 2024. La SCPI fait ainsi face à un problème pressant de liquidités, car à la fin du premier trimestre, 18,8 % de son capital était en attente de cession. Sur la base du prix des retraits, ceux-ci s’élèvent à 59 millions d’euros.

Pas de revalorisation du prix en 2023

NovaPierre Résidentiel gère un patrimoine immobilier résidentiel situé en région parisienne. Étant une SCPI de capitalisation, la société ne propose pas de rendement annuel. En revanche, les associés peuvent recevoir des plus-values générées par la vente des biens. En outre, la fiscalité est avantageuse : des abattements s’appliquent sur les plus-values des parts (en fonction de la durée de détention), et l’imposition sur les revenus est assez faible.

Le prix des parts détenues par les investisseurs a enregistré une hausse constante ces dernières années, mais, 2023 a fait exception en raison du recul progressif des tarifs immobiliers dans la capitale et les communes limitrophes depuis 2021.

Activation d’un fonds de remboursement

ImportantCette baisse de la valeur de patrimoine annoncée à la fin de la campagne de l’année dernière a incité les associés à sortir, ce qui explique l’augmentation des demandes de retrait au premier trimestre 2024.

Et ce, bien que la valeur de reconstitution actuelle de NovaPierre Résidentiel se situe au même niveau que le prix de souscription, lequel a été rehaussé de 2,59 % en juin 2023.

Afin de générer de la liquidité, PAREF Gestion s’est dessaisie de 4 lots immobiliers d’une valeur de 1,6 million d’euros. Ce montant sert à alimenter le fonds de remboursement mis en place, mais ctte mesure n’a pas suffi à régler le problème. En effet, la part du capital en attente de cession à la fin du premier trimestre de cette année s’est chiffrée à 59 millions d’euros (sur la base du prix de retrait).