Face à l’affluence de la demande de retrait des parts de SCPI, les sociétés de gestion sont confrontées à des problèmes de liquidité. Après plusieurs mois d’attente, les investisseurs commencent à s’impatienter, mais les réponses fournies par les fonds sont parfois équivoques, raison pour laquelle l’AMF a tenu à apporter des éclaircissements.
Demande de retrait enregistrée, mais… sans suite ?
La crise qui affecte la pierre papier au cours des deux dernières années a entraîné un rachat massif des parts de SCPI. Il est ainsi devenu difficile pour les sociétés de gestion d’honorer les nombreuses demandes adressées par les investisseurs.
Le remboursement des associés se fait de manière chronologique, et ces derniers doivent le plus souvent patienter plusieurs mois avant d’obtenir la restitution des sommes placées sur ces fonds. Certains d’entre eux ont alors décidé de saisir l’AMF (Autorité des marchés financiers) pour tenter d’accélérer le traitement de leurs demandes.
En guise de réponse, certaines sociétés de gestion ont indiqué que
Les conditions de marché ne leur permettent pas de satisfaire les attentes des investisseurs,
En précisant que
Les ordres de retrait ne sont valides que pendant 12 mois.
En outre, une nouvelle requête doit être envoyée à l’issue de cette période si l’associé souhaite toujours récupérer son argent.
Pas de durée de validité pour la demande de retrait
Suite à cette réponse équivoque, l’AMF a tenu à apporter des éclaircissements afin d’éviter que les investisseurs soient induits en erreur. En effet, il ne faut pas confondre la demande de retrait et l’ordre de vente, lequel a une durée de validité de 12 mois, renouvelable une seule fois sur décision expresse de l’investisseur.
L’ordre de vente concerne les SCPI à capital fixe, et l’associé peut sortir du fonds en cédant ses parts. Le prix de ceux-ci sera défini en fonction de l’offre et de la demande sur le marché. En revanche, la demande de retrait s’applique aux sociétés civiles de placement immobilier à capital variable. Dans ce cas, aucun délai de validité n’est imposé, le gestionnaire est dans l’obligation de trouver les moyens pour rembourser les investisseurs : relance de la collecte en faisant baisser la valeur de souscription, ou arbitrage des actifs.
- La demande de retrait des parts concerne les SCPI à capital variable et celle-ci n’est soumise à aucun délai de validité
- L’ordre de vente s’applique en revanche aux SCPI à capital fixe et sa durée de validité est de 12 mois, renouvelable une fois sur demande expresse de l’associé