Fonds infrastructures, les opportunités et risques pour les investisseurs particuliers

    Les placements en infrastructures, longtemps réservés aux professionnels, font désormais leur entrée dans les contrats d’assurance-vie et les plans d’épargne retraite (PER) accessibles aux particuliers. Derrière des promesses de rendements attrayants, ces fonds soulèvent aussi des interrogations sur leur fonctionnement, leurs risques et leur lisibilité.

    Des projets concrets derrière ces placements

    Les fonds d’infrastructure investissent dans des actifs physiques et durables : réseaux de transport, parcs éoliens ou solaires, centres de données, ou encore installations de traitement de l’eau et des déchets. Ces actifs génèrent des revenus réguliers, par exemple via des péages, des loyers ou des subventions publiques.

    Pour les épargnants, ces fonds affichent des perspectives de rendement net de frais de l’ordre de 5 à 8 %, selon la stratégie de la société de gestion. La performance dépend toutefois du type d’infrastructure financée, du montage financier et de la durée d’engagement.

    ImportantUne partie des fonds disponibles sur le marché mise sur la dette privée, jugée moins risquée, mais généralement moins rémunératrice que l’investissement en capital.

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    Des rendements attractifs… au prix d’une faible liquidité

    Le principal frein à ce type de placement financier reste leur illiquidité. En règle générale, l’horizon recommandé dépasse huit ans. Certains fonds prévoient même une période de blocage initial de cinq ans, sans possibilité de rachat. Cette contrainte, justifiée par la nature de projets de long terme, peut poser problème à des clients peu expérimentés.

    Pour répondre à ce défi, des structures dites « evergreen » ont vu le jour.

    ImportantCes fonds sans échéance fixe permettent une gestion continue, avec des opportunités de réinvestissement et, en théorie, une meilleure liquidité.

    Néanmoins, l’accès à ces fonds reste soumis à des conditions, et leur fonctionnement reste complexe.

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    Des pièges et aux zones floues à anticiper

    Outre la durée d’investissement, plusieurs risques sont à prendre en compte :

    • perte en capital,
    • variations de change pour les actifs à l’étranger,
    • aléas politiques ou encore dépendance à la réglementation environnementale.

    De plus, certains fonds empilent des niveaux de gestion, augmentant les frais sans toujours garantir une meilleure performance. En moyenne, les frais dépassent 3 %, réduisant sensiblement les rendements nets.

    La transparence reste un enjeu central, d’autant plus que la diversification des offres complexifie la lecture des contrats. Selon l’Autorité des marchés financiers,

    Certaines stratégies de private equity à destination des particuliers ont même généré des rendements nets de frais négatifs.
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    Une présence désormais obligatoire dans certains plans retraite

    La loi « industrie verte », entrée en vigueur en 2024, impose l’intégration d’actifs non cotés dans les PER à gestion sous mandat. Le poids de ces investissements dépend du profil de l’épargnant :

    • un profil prudent verra entre 2 % et 6 % de son épargne allouée au private equity ;
    • un profil équilibré entre 3 % et 8 % ;
    • un profil dynamique entre 5 % et 12 %, avec une réduction progressive à l’approche de la retraite.

    Ces proportions renforcent l’intérêt pour les placements en infrastructures, tout en soulevant la question d’un impératif d’information et de pédagogie auprès des épargnants.

    À retenir
    • Les fonds d’infrastructure investissent dans des actifs concrets comme l’énergie ou les transports, avec des rendements potentiels de 5 % à 8 %.
    • Ces produits présentent une faible liquidité et impliquent un engagement de long terme, parfois avec blocage initial.
    • Des risques spécifiques existent, notamment liés à la réglementation, au change et à la complexité des frais.
    • Une part de ces investissements devient obligatoire dans les PER à gestion pilotée selon le profil de l’épargnant.
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    Écrit par
    Rédaction meilleurtaux Placement

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