Indexé sur l’inflation, laquelle a fortement ralenti en 2024, le taux rémunérateur des livrets réglementés a logiquement baissé. Ainsi, le rendement du livret A et du livret de développement durable et solidaire (LDDS) s'élève à 2,4 % depuis le 1er février 2025, tandis que celui du livret d’épargne populaire (LEP) a été ramené à 3,5 %. Devant ce constat, la question mérite d’être posée : est-il toujours intéressant de placer ses économies dans ces produits et quelles sont les alternatives existantes ? Décryptage.
Les livrets réglementés, un excellent moyen de se constituer une épargne de précaution
Malgré la baisse du taux rémunérateur, placer une partie de son patrimoine financier dans un livret d’épargne réglementé demeure attractif, et ce, pour deux raisons. Tout d’abord, les intérêts générés par le livret A, le LDDS ou le LEP sont entièrement défiscalisés.
ImportantEnsuite, ces placements ont l’avantage d’être liquides. Autrement dit, le souscripteur est libre de retirer son argent à tout moment, ce qui lui assurera une épargne de précaution mobilisable pour faire face à des dépenses imprévues. En fonction de ses possibilités financières, il est suggéré d’y placer l’équivalent de trois mois de salaire ou même plus si le plafond n’est pas encore atteint.
Préparer une retraite sereine grâce au PER
Outre l’épargne de précaution, il faudrait également penser à préparer sa retraite le plus tôt possible. Pour cela, le PER (plan d’épargne retraite) demeure un excellent choix. Ce placement est idéal pour se constituer un supplément de revenus afin de compléter ses pensions.
Contrairement aux livrets réglementés, les fonds placés sur un PER sont bloqués jusqu’au départ à la retraite du souscripteur. Le déblocage anticipé reste néanmoins autorisé, mais uniquement dans des cas spécifiques prévus par la loi : achat d’une résidence principale, violences conjugales, surendettement, décès, invalidité…
Par ailleurs, ce produit permet de réduire son taux marginal d’imposition. En effet, les versements sont déductibles à hauteur de 10 % du revenu imposable.
Investir directement dans des fonds obligataires
Pour les épargnants en quête d’un rendement attractif avec un risque de perte en capital limité, investir dans des fonds obligataire reste une option à privilégier. Ces derniers sont accessibles via l’assurance vie (fonds en euros), les SICAV ou en achetant directement des obligations d’État ou d’entreprise.
Pour trouver un juste équilibre entre rentabilité/sécurité, il convient de s’orienter vers les États et les entreprises bien notées. A titre d’exemple, le rendement des obligations norvégiennes sur 10 ans affichait 3,97 % le 24 février 2025.
L’investissement immobilier : une alternative intéressante, à condition de s’adapter au marché
Le secteur de l’immobilier connaît actuellement une situation particulièrement tendue. Les acheteurs retrouvent à peine le chemin du crédit, occasionnant une chute des prix. Parallèlement, la tension locative s’intensifie dans de nombreuses villes.
En 2025, l’investissement locatif s’avère plus avantageux que la spéculation immobilière. Toutefois, la rentabilité reste tributaire de la localisation et exige une connaissance approfondie du marché.
- Les livrets réglementés restent intéressants malgré la baisse de leurs taux, notamment pour se constituer une épargne de précaution.
- Pour sa part, le PER permet de générer un supplément de revenus en vue de la retraite.
- Les fonds obligataires bien notés, quant à eux, affichent une performance attractive avec un risque de perte limité.
- Enfin, l’investissement immobilier locatif reste une option à envisager en 2025, à condition d’avoir une bonne connaissance du marché.