Planification financière famille en faillite couple stressé avec tirelire à la maison.

    Restée faible durant des années, l’inflation est devenue presque incontrôlable, à cause des conséquences de la guerre en Ukraine et des perturbations sur le marché de l’énergie. Ces difficultés érodent progressivement la capacité d’épargne des Français. Le pessimisme gagne ainsi les épargnants, surtout ceux qui ont des revenus modestes.

    L’épisode exceptionnel des « épargnes Covid » est déjà loin. En 2020 et en 2021, les Français ont mis de côté 318 milliards d’euros. Sur cette belle cagnotte, 175 milliards seraient liés directement aux privations forcées dues à la pandémie.

    Durant cette période enchantée, le taux d’épargne en France bondit jusqu’à 21 %, loin, loin des 14 % constatés avant la crise sanitaire. Selon les prévisions de la Banque de France, le taux d’épargne français retournera à un niveau « normal » à partir de 2024. Cependant, les observateurs notent déjà un ralentissement des dépôts sur les produits de placement.

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    Des épargnants attentistes et attirés par les UC

    Certes, l’effet de l’inflation commence à se ressentir sur les choix des Français en matière d’épargne. Les arbitrages financiers en faveur de produits plus rémunérateurs restent toutefois limités. Dans sa dernière étude, le groupe BPCE anticipe un rebond des dépôts sur le Livret d’épargne populaire et le Livret A, dont les rémunérations viennent de doubler au 1er août. Elle s’élève désormais à 4,6 % pour le LEP et à 2 % pour le Livret A. Le document observe aussi une dynamique positive sur les PER, dont l’attractivité contribue aux bonnes performances des assurances-vie en unités de compte.

    ImportantDurant les douze derniers mois, les plans d’épargne retraite assurent 28 % de la collecte nette de l’assurance-vie.

    Les épargnants se gardent toutefois d’abandonner complètement leur posture défensive. Même si les rendements élevés commencent à se démarquer sur les produits financiers, les Français préfèrent attendre avant de faire des arbitrages importants. Tout dépend de l’évolution des taux d’intérêt d’ici la fin de l’année et en 2023.

    Cet attentisme, accompagné d’une aversion au risque, influe sur les volumes d’épargne attendus cette année. Selon le baromètre BPCE, les Français devraient placer 89,6 milliards d’euros dans leur bas de laine en 2022, contre 111 milliards d’euros l’an dernier. Cette épargne descendra ensuite à 66,7 milliards d’euros en 2023.

    Une décrue progressive du taux d’épargne

    Même si l’inflation change peu le niveau d’épargne des Français, l’incertitude ambiante et le manque de visibilité vis-à-vis des politiques du gouvernement, entre autres, pèsent sur leur moral. Soulignons que l’Observatoire BPCE souligne ainsi un sentiment de pessimisme chez les épargnants, surtout chez les familles aux revenus modestes.

    Les personnes interrogées par BPCE reconnaissent avoir plus de mal à mettre de côté. En dépit de ces difficultés, le taux d’épargne français reste élevé cette année. Il se maintient au-dessus de 16 % en 2022 - 16,2 % plus précisément. Cette résistance est en grande partie attribuée aux ménages les plus aisés, qui s’efforcent de mettre de côté pour mieux préparer leur retraite et sécuriser leur argent en prévision des hausses futures d’impôts. L’Observatoire table ensuite sur un taux d’épargne à 15,8 % en 2023.

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    Rédaction meilleurtaux Placement

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