Les choix d’épargne des Français face aux enjeux de la retraite

La 11e édition de l’étude « Les Français, l’épargne et la retraite » du Cercle des épargnants révèle un retour de l’assurance-vie en tant que placement préféré des Français. La préoccupation pour la retraite et la dépendance s’accentuant, le Plan d’Épargne Retraite connait également un regain d’intérêt.

Des choix de placement influencés par l’âge

En 2024, l’assurance-vie récupère son titre de placement jugé le plus attractif, perdu en 2016. Avec 61 % des suffrages, il dépasse de très peu le lauréat de 2023, le Livret A, qui réunit 60 % des réponses. De son côté, le bien immobilier locatif régresse au quatrième rang (56 %, en recul de 4 points de pourcentage), et cède sa place sur le podium au Plan d’Épargne Retraite ou PER.

Ce produit fait une entrée fracassante avec 57 % des voix. Le classement est complété par les actions (43 %), les investissements dans la pierre via une SCPI (42 %) et les cryptomonnaies (21 %).

ImportantL’âge semble influencer considérablement le choix du meilleur support. Soucieux de sécurité et de transmission de leur patrimoine, les plus de 65 ans plébiscitent l’assurance-vie. Les jeunes, quant à eux, privilégient la simplicité et la garantie offertes par le Livret A.

Les catégories intermédiaires recherchent la rentabilité de l’immobilier locatif tout en diversifiant leurs placements financiers. Pour la gestion de l’épargne, la banque demeure l’interlocuteur numéro un, devant les mutuelles et organismes de prévoyance.

Les revenus à la retraite, une préoccupation majeure pour les Français

La question du niveau de vie à la retraite suscite des opinions contrastées. Deux tiers des sondés, qu’ils soient encore actifs ou non, doutent de la capacité des pensions à leur assurer un pouvoir d’achat convenable, et cette proportion grimpe à 21 % chez les non-retraités de plus de 50 ans.

À l’inverse, les jeunes (38 %) et les hauts revenus (47 %) sont plus confiants quant à l’adéquation de leur future pension. On note également des divergences d’opinions entre hommes et femmes, les premiers se montrant plus optimistes. Actuellement, 47 % des retraités déclarent vivre correctement, bien que ce chiffre ait diminué de 7 points sur un an.

En 2024, les non-retraités sont nettement plus nombreux à épargner afin d’améliorer leur avenir. Selon l’étude, la progression est particulièrement forte au sein des classes moyennes (66 %, en hausse de 9 points en 2023). Mais des efforts notables sont également observés chez les ménages modestes et personnes plus aisées, qui sont respectivement 40 % et 71 % à mettre de l’argent de côté en prévision de leurs vieux jours. Cependant, il est important de souligner qu’il reste 42 % de Français, toutes tranches confondues, qui n’ont pas encore commencé à se préparer.

Des craintes toujours fortes concernant la dépendance

Au-delà du pouvoir d’achat, le « bien vieillir » rime pour 72 % des Français avec une bonne santé physique, et pour 68 % des plus de 65 ans, avec le maintien à domicile. L’idée de vivre en maison de retraite est envisagée en dernier recours. Cette aspiration est partagée par les personnes dépendantes, qui souhaitent rester proches de leurs familles ou dans des structures adaptées à leurs besoins.

Fait surprenant, si la peur de la dépendance est croissante chez les plus de 65 ans (près de la moitié), l’anticipation financière reste insuffisante. Face à cette éventualité, les Français citent en premier lieu la Sécurité sociale comme solution, suivie par la vente d’u bien immobilier ou la mobilisation de leur épargne. Seuls 13 % envisagent de solliciter leur entourage.