La retraite ne s’improvise pas, elle se prépare. Parfois des années à l’avance, surtout si l’on veut conserver un niveau de vie correct après avoir quitté la vie active. En France, le système de retraite est complexe, entre régimes de base, complémentaires, décotes et surcotes, mais il reste l’un des plus protecteurs au monde.
À l’approche de la fin du cycle professionnel, connaître le montant de la pension de retraite est primordial. Celle-ci varie selon plusieurs facteurs, notamment vos rémunérations tout au long de votre carrière. Vous avez perçu un salaire de 1 800 € ? Meilleurtaux Placement vous dévoile la pension à laquelle vous pourrez prétendre.
L’essentiel à retenir
- Avec un salaire mensuel net de 1 800 €, la pension de retraite se situe en moyenne autour de 1 381 € net par mois (base et complémentaire comprises) pour le privé, et 1 526 € pour le public.
- Le montant de la retraite dépend principalement du salaire annuel moyen, du nombre de trimestres cotisés et du statut professionnel.
- La retraite brute correspond au montant fixé par les régimes, tandis que la retraite nette est ce que vous percevez après prélèvements sociaux et impôt sur le revenu.
- Des solutions pour compléter sa retraite existent afin d’augmenter la pension ou de percevoir des rentes complémentaires.
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Les unités de compte présentent un risque de perte en capital.
Quel pension de retraite pour un salaire d’un montant de 1 800 € net ?
Ce montant peut permettre de vivre relativement confortablement, notamment en province, si le coût de votre logement et de vos charges sont modérés. Toutefois, gagner ce montant tout au long de sa carrière ne vous fera pas bénéficier d’une pension de retraite équivalente, même si elle sera au-dessus du minimum retraite.
Le calcul d’une pension de retraite : comment ça marche ?
Le calcul de la retraite dépend de plusieurs paramètres clés :
- L’âge légal de départ correspond à l’âge minimum auquel une personne peut demander la liquidation de ses droits (hors dispositifs de retraite anticipée). Depuis le 1er septembre 2023, il est fixé à 64 ans pour les personnes nées à partir de 1968, avec une transition progressive pour celles nées entre le 1er septembre 1961 et le 31 décembre 1967 (progression de 3 mois par année de naissance, allant ainsi de 62 à 64 ans).
- Les trimestres cotisés afin de bénéficier d’une retraite à taux plein. Depuis la dernière réforme, la durée de cotisation est fixée à 43 ans, soit 172 trimestres validés. En cas de trimestres manquants, une décote réduit la pension, comme pour quelqu’un qui aurait travaillé 20 ans. Tandis qu’un départ différé au-delà du taux plein permet une majoration.
- Les revenus perçus pendant toute la vie professionnelle, et donc proportionnellement les cotisations prélevées dessus.
- Le statut (privé, public...) fait varier les règles de calcul. En effet, la retraite ne remplace pas intégralement le salaire : le taux de remplacement varie entre 50% et plus de 75% selon les données de la DRESS. Dans le secteur privé, la pension représente environ la moitié du revenu moyen, contre trois quarts dans le public, en raison de règles de calcul différentes.
Attention
Ces données sont indicatives. En fonction de votre parcours professionnel, de vos rémunérations et des régimes auxquels vous cotisez, le taux de remplacement réel peut différer notablement.
Pour vous donner une idée plus précise de l’impact du secteur d’activité sur le montant de la pension de retraite à taux plein, voici un tableau récapitulatif.
| Statut | Salaire net mensuel | Retraite nette estimée | Écart avec salaire initial |
| Privé | 1 800 € | 1 381 € | 419 € |
| Public | 1 800 € | 1 526 € | 274 € |
*Cette simulation a été réalisée pour un homme né le 1er janvier 1980, ayant commencé à travailler le 1er janvier 2003. Son taux plein sera donc atteint à 66 ans.
À travers ce tableau, on constate une différence de 145 € de pension de retraite entre un salarié et un fonctionnaire.
Bon à savoir :
Vous pouvez faire une estimation fiable de votre future retraite en utilisant le simulateur officiel M@rel sur Info-Retraite, en vous connectant facilement via France Connect. Cet outil gratuit modélise vos droits selon votre carrière. D’autres simulateurs spécifiques existent pour les agents publics (CNRACL), et certains sites permettent d’évaluer différentes hypothèses d’évolution de ressources ou de carrière.
Comparaison avec d’autres salaires nets (1 500 € et 2 000 €)
Voici un tableau avec des pensions de retraites à taux plein selon différents salaires, avec le même contexte que celui utilisé ci-dessus :
| Statut | Salaire net mensuel | Retraite nette estimée | Écart avec salaire initial | Taux de remplacement |
| Privé | 1 500 € | 1 151 € | 349 € | 77% |
| Public | 1 500 € | 1 272 € | 228 € | 85% |
| Privé | 2 000 € | 1 534 € | 466 € | 77% |
| Public | 2 000 € | 1 696 € | 304 € | 85% |
Si votre salaire n’est pas de 1 800 €, mais 1 500, salaire de 2 000 € net ou bien encore 2 500 €, quelle retraite allez-vous toucher ?
Quels facteurs influencent le montant de votre pension ?
Le montant de votre retraite ne doit rien au hasard : il dépend de plusieurs paramètres précis. En 2025, trois facteurs principaux influencent directement votre future pension : votre salaire annuel moyen (SAM), vos trimestres validés, et votre statut professionnel. Chacun de ces éléments peut modifier sensiblement le niveau de votre retraite, d’où l’importance de bien les comprendre.
Le salaire annuel moyen (SAM)
Le salaire annuel moyen (SAM) constitue un des piliers du calcul de votre pension, notamment dans le secteur privé. Pour les salariés affiliés au régime général (Caisse nationale d’assurance vieillesse), il correspond à la moyenne de vos 25 meilleures années de salaire brut. Plus ce SAM est élevé, plus votre pension de base sera importante, ce qui incite à maintenir des ressources soutenues, en particulier entre 40 et 60 ans, période généralement la plus rémunératrice.
Le nombre de trimestres cotisés
Pour obtenir votre retraite à taux plein, vous devez avoir validé 172 trimestres C’est le seuil fixé par la réforme pour percevoir votre pension sans réduction. Si vous partez avec un nombre de trimestres inférieur, votre pension fera l’objet d’une décote, c’est-à-dire une diminution appliquée au montant de votre retraite. Toutefois, des dérogations s’appliquent, notamment pour les personnes invalides.
À l’inverse, si vous continuez à travailler au-delà des 172 trimestres requis, chaque trimestre supplémentaire vous donne droit à une surcote. Cette majoration augmente progressivement votre pension et récompense les carrières plus longues. Prolonger votre activité peut donc constituer une stratégie intéressante si vous souhaitez améliorer le montant de votre retraite ou compenser d’éventuelles périodes incomplètes au cours de votre carrière.
Le statut professionnel
Votre retraite dépend de votre statut professionnel : salarié, fonctionnaire ou indépendant. Chaque statut a ses propres règles pour calculer la retraite de base et la retraite complémentaire.
Si vous avez travaillé sous plusieurs statuts, vous toucherez une retraite polypensionnée, c’est-à-dire une pension composée de plusieurs retraites provenant de différents régimes. Cela permet de prendre en compte toutes vos périodes de travail, quel que soit le type d’emploi que vous avez exercé.
Retraite brute et retraite nette : quelles différences ?
Quand on parle de retraite, il est essentiel de distinguer deux notions fondamentales : la pension brute et la nette. Cette distinction est cruciale pour bien comprendre ce que vous allez réellement percevoir chaque mois une fois à la retraite.
La retraite brute correspond au montant fixé par vos régimes de retraite, qu’il s’agisse du régime de base ou des régimes complémentaires, avant toute déduction.
La retraite nette, elle, correspond au montant éventuellement imposable, après prélèvement des prélèvements sociaux. Ces prélèvements varient selon votre revenu fiscal de référence (RFR) et concernent quasiment toutes les pensions.
Les cotisations sociales déduites
Les pensions de retraites sont soumises à plusieurs prélèvements sociaux qui financent la protection sociale et certaines dépenses spécifiques :
- CSG (Contribution sociale généralisée) : c’est la principale cotisation, elle finance la Sécurité sociale, notamment l’assurance maladie et les allocations familiales.
- CRDS (Contribution pour le remboursement de la dette sociale) : prélevée sur la plupart des pensions, elle sert à rembourser les déficits passés de la Sécurité sociale. Les retraités aux salaires très modestes peuvent en être exonérés.
- CASA (Contribution additionnelle de solidarité pour l’autonomie) : concerne uniquement ceux qui paient la CSG au taux plein. Elle contribue au financement de la dépendance et des dépenses liées à l’autonomie des personnes âgées.
- Cotisation d’assurance maladie complémentaire : applicable principalement aux retraites complémentaires, elle s’impose si le revenu fiscal de référence est élevé ou si le retraité réside à l’étranger.
En résumé, ces prélèvements réduisent le montant de votre retraite et leur impact varie selon vos ressources et votre situation personnelle.
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Les différents régimes de retraites
Pour un salaire net de 1 800 € par mois, le montant de votre retraite dépend fortement du secteur d’activité. Il en existe trois : le public, le privé, et les indépendants.
Le privé
Dans le secteur privé, les salariés cotisent à la CNAV pour la retraite de base et à Agirc‑Arrco pour la complémentaire. La pension de base est calculée sur la moyenne des 25 meilleures années de salaire, tandis que la complémentaire dépend du nombre de points acquis. En moyenne, les pensions sont moins élevées que celles des agents publics.
La retraite complémentaire Agirc-Arrco
En tant que salarié du secteur privé, vous cotisez à l’Agirc‑Arrco, un régime complémentaire fondé sur un système de points : chaque euro de cotisation vous permet d’accumuler des points tout au long de votre carrière. En novembre 2025, le prix d’achat d’un point est fixé à 20,1877 €, tandis que la valeur de service (celle qui détermine le montant de votre pension) est de 1,4386 € par point.
Concrètement, si vous avez accumulé 1 000 points, cela se traduit par une pension annuelle de 1 438,60 € brut, soit environ 120 € par mois. Ces points s’ajoutent à votre retraite de base (CNAV), ce qui peut considérablement renforcer votre pension de retraite globale.
La fonction publique
Pour les fonctionnaires, affiliés au système de retraite de l’État (SRE) ou à la CNRACL, la retraite se calcule différemment. Elle repose sur les six derniers mois de traitement, ce qui reflète souvent le salaire le plus élevé de leur carrière. Cette méthode tend à produire des pensions plus avantageuses que dans le privé, surtout pour ceux qui ont grimpé en grade ou perçu des primes en fin de carrière.
De plus, les fonctionnaires bénéficient d’un taux de liquidation plus stable et de mécanismes de bonification pour certaines fonctions ou services accomplis, ce qui peut augmenter encore le montant final de leur pension.
Les indépendants
Les travailleurs indépendants cotisent via la SSI (Sécurité sociale des indépendants), désormais intégrée au régime général. Leur retraite de base est calculée sur la moyenne des 25 meilleures années de revenus cotisés (dans la limite d’un plafond annuel, le PASS), avec un taux maximal de liquidation pouvant atteindre 50%, proratisé selon le nombre de trimestres validés. En pratique, les cotisations (et donc les revenus utilisés pour le calcul) sont souvent plus faibles ou plus variables que pour un salarié, ce qui entraîne fréquemment des pensions plus modestes.
Les indépendants bénéficient d’un régime de retraite complémentaire obligatoire, mais le montant dépend fortement des cotisations versées, de la durée d’activité et de la valeur du point. Par conséquent, en cas de faibles ressources, d’activité intermittente ou d’interruption, la retraite complémentaire peut être limitée, ce qui a un impact direct sur le niveau total de pension.
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Comment maximiser sa retraite avec 1 800 € net ?
Il existe plusieurs solutions pour maximiser sa pension de retraite avec un salaire net de 1 800 € :
- Tout d’abord, vous pouvez opter pour le rachat de trimestres. Il permet de compenser des périodes manquantes et d’éviter une pension réduite. Son prix dépend de l’âge, des revenus et du type de rachat, sans tarif standard. Il est donc conseillé d’utiliser les simulateurs officiels pour estimer précisément son intérêt selon votre situation.
- Une autre solution consiste à investir dans un plan d’épargne retraite. Ce produit fonctionne comme une assurance-vie pendant la phase d’épargne, permettant de faire croître son capital via des placements plus ou moins risqués, tels que des fonds en euros ou des unités de compte. Toutefois, il dispose d’un atout unique : la déductibilité fiscale des versements volontaires du revenu imposable, dans la limite du plafond légal. En permettant de réduire son impôt sur le revenu, c’est un placement très intéressant pour les contribuables fortement imposés.
- Vous pouvez partir à la retraite avant l’âge légal, sans subir de décote, selon certaines conditions. C’est le cas des cotisants ayant commencé à travailler très jeunes (avant 20 ans) et contribué à suffisamment de trimestres. Sont aussi concernés les personnes handicapées, ainsi que certains travailleurs ayant exercé des métiers pénibles ou dangereux.
- Enfin, si vous pouvez vous permettre de travailler au-delà de l’âge requis pour bénéficier du taux plein, une surcote de 1,25% par trimestre s’applique. De ce fait, votre pension sera plus importante.
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Épargne et autres solutions pour compléter sa retraite
Au-delà des régimes de retraite classiques, il existe plusieurs solutions d’épargne pour compléter vos revenus futurs. Le PER, que nous avons cité plus haut, est l’un des outils phares, mais il n’est pas le seul.
L’assurance vie reste un placement très populaire. Elle permet de faire fructifier votre capital en combinant des supports sécurisés, comme les fonds en euros, et des supports plus dynamiques, comme les unités de compte. Après huit ans de détention, vous pouvez retirer jusqu’à 4 600 € de gains par an sans impôt, ce qui en fait un outil flexible pour préparer votre retraite.
Les SCPI (sociétés civiles de placement immobilier) et l’immobilier locatif constituent également des alternatives intéressantes. Elles permettent de générer des revenus passifs réguliers, sous forme de loyers, tout en diversifiant votre patrimoine.
Enfin, le plan d’épargne en actions (PEA) offre la possibilité d’investir dans des actions européennes. Passé cinq ans de détention, il est possible de percevoir une rente viagère exonérée d’impôt, ce qui en fait un excellent complément de retraite pour les investisseurs prêts à prendre un peu de risque.
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Quelles sont les étapes pour bien préparer ma retraite ?
Voici les différentes étapes pour bien préparer votre retraite :
- Estimez votre retraite : utilisez les simulateurs officiels pour connaître le montant de votre future pension et identifier d’éventuelles lacunes dans vos droits.
- Vérifiez vos trimestres : contrôlez toutes vos périodes de cotisation et envisagez le rachat de trimestres manquants pour éviter une réduction de votre pension.
- Optimisez votre carrière : maintenir un niveau de salaire stable ou en progression, et éviter les interruptions prolongées, permet de maximiser le calcul de votre pension.
- Constituez une épargne complémentaire : préparez la retraite avec des outils comme le PER, l’assurance-vie, les SCPI ou le PEA pour disposer d’un soutien financier supplémentaire.
- Anticipez votre départ : étudiez les possibilités de partir plus tôt ou plus tard, profitez de surcotes, de départs anticipés pour carrière longue ou de mesures comme la Prime Senior pour augmenter vos ressources.
Questions fréquentes sur la pension de retraite avec un salaire de 1 800 € net (FAQ)
Quelle retraite avec un salaire de 2 000 € net ?
Avec un salaire de 2 000 € net, vous pouvez prétendre à une pension de retraite de 1 534 € dans le secteur privé, et 1 696 € si vous êtes issu de la fonction publique.
Quel salaire pour une retraite de 2 500 € net ?
Pour bénéficier d’une pension de retraite à 2 500 € net, il faut avoir gagné environ 35 500 € net par an dans la fonction publique, et 39 700 € net annuels dans le secteur privé.
Quelle est la prime de retraite de 800 euros par mois pour les futurs retraités ?
La “Prime Senior” est une mesure envisagée par le gouvernement qui permettrait aux salariés du secteur privé, ayant atteint l’âge légal de départ et cotisé 172 trimestres, de percevoir jusqu’à 800 € par mois supplémentaires s’ils acceptent de retarder leur départ à la retraite. Cette prime vise à encourager les futurs retraités à prolonger leur activité tout en renforçant leurs revenus avant la retraite.