Pour compenser la baisse de revenus liée au passage à la retraite, voici les étapes à suivre pour se constituer un un complément de retraite.
Selon le Conseil d’orientation des retraites, vos revenus baisseront de 25 % à 50 % lorsque vous partirez à la retraite. Pour compenser cette perte de pouvoir d’achat, vous avez intérêt à vous constituer un capital ou un patrimoine durant votre vie active. Celui-ci génèrera des revenus complémentaires le moment venu. Voici les solutions à mettre en œuvre pour maintenir votre niveau de vie à la retraite.
Épargner tôt
N’attendez pas la dernière minute pour penser à votre retraite. L’idéal est de commencer à la préparer à partir de 40 ans, soit une vingtaine d’années avant la fin de votre carrière. Vous aurez ainsi le temps de vous constituer un capital confortable dans la durée, moyennant un effort d’épargne raisonnable.
Normalement, à 40 ans, vous disposez déjà d’une épargne de précaution mobilisable à tout moment pour faire face aux imprévus ou pour vos projets plus immédiats. À ce moment de votre vie, votre situation financière est en principe plus solide. Et vous pouvez profiter à plein des avantages fiscaux attachés à l’épargne retraite.
Bien entendu, moins vous toucherez à la retraite, plus vous devez épargner. Si vous êtes fonctionnaire ou salarié non cadre, votre retraite représentera environ 75 % de votre dernier revenu d’actif, si vous avez une carrière pleine. En revanche, si vous êtes cadre ou si vous exercez une profession libérale, votre retraite représentera au mieux 50 % de votre dernier revenu.
Devenir propriétaire de son logement
L’achat à crédit de sa résidence principale constitue un projet prioritaire pour une majorité de Français. Ce projet mobilise l’essentiel de leurs capacités d’épargne pendant de nombreuses années, durant lesquelles ils ne peuvent pas mettre de l’argent de côté pour leurs vieux jours.
Ce choix peut toutefois s’avérer payant si vous achetez tôt, car vous aurez complètement remboursé votre crédit arrivé à l’âge de la retraite. Vous réduirez ainsi considérablement vos charges de logement, donc vos besoins de revenus.
De plus, vous pourrez vendre votre bien pour disposer d’un capital qui se sera valorisé dans le temps. Ce capital, si les règles ne changent pas d’ici là, vous reviendra à 100 %. En effet, la plus-value réalisée à la revente de votre résidence principale n’est pas taxable. Vous pourrez aussi vendre votre logement en viager occupé, afin d’en tirer un revenu venant compléter une retraite trop juste, tout en conservant votre cadre de vie.
Souscrire une assurance-vie
L’assurance-vie est un outil d’épargne retraite performant permettant, à l’heure de la retraite, de compenser sa baisse de revenus par le versement d’une rente viagère ou d’un capital.
- L’assurance-vie est un placement souple. Vous pouvez l’alimenter à votre rythme, par des versements réguliers ou ponctuels, programmés ou libres. Vous pouvez à tout moment adapter votre effort d’épargne à vos capacités financières.
- L’assurance-vie est un placement modulable. Vous pouvez placer votre mise sur son fonds en euros à capital garanti ou sur des unités de compte plus risquées et potentiellement plus rentables. De nombreux contrats proposent une gestion pilotée à horizon, permettant de préserver vos avoirs en les arbitrant vers des supports sécurisés au fur et à mesure que vous approchez de l’âge de la retraite.
- L’assurance-vie est assortie d’une fiscalité avantageuse. Le capital ou la rente récupéré à la sortie est beaucoup moins taxé que celui ou celle issu d’un plan d’épargne retraite. Au bout de huit ans, vous pouvez récupérer jusqu’à 4 600 € de gains par an en franchise d’impôt (le double si vous êtes marié ou pacsé).
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Quel capital pour quelle épargne ?
Ce tableau vous indique le capital que vous récupérerez dans 5 ans, 10 ans, 15 ans ou 20 ans, en fonction de votre effort mensuel d’épargne mensuel et du rendement annuel obtenu. |
Effort mensuel d’épargne | Capital au bout de | |||||||||||
5 ans | 10 ans | 15 ans | 20 ans | |||||||||
Rendement annuel* | ||||||||||||
1 % | 3 % | 5 % | 1 % | 3 % | 5 % | 1 % | 3 % | 5 % | 1 % | 3 % | 5 % | |
100 € | 6 049 € | 6 358 € | 6 681 € | 12 512 € | 13 845 € | 15 336 € | 19 305 € | 22 524 € | 26 382 € | 26 444 € | 32 585 € | 40 480 € |
200 € | 12 098 € | 12 716 € | 13 363 € | 25 024 € | 27 690 € | 30 673 € | 38 609 € | 45 048 € | 52 765 € | 52 887 € | 65 171 € | 80 961 € |
300 € | 18 148 € | 19 074 € | 20 044 € | 37 536 € | 41 534 € | 46 009 € | 57 914 € | 67 572 € | 79 147 € | 79 331 € | 97 756 € | 121 441 € |
* Rendement net de frais, d’impôt et de prélèvements sociaux
Souscrire un plan d’épargne retraite
Le plan d’épargne retraite populaire (Perp) permet de se constituer une retraite supplémentaire à titre individuel. Le principe est simple : les sommes épargnées vous ouvrent droit, à l’heure de la retraite, à un revenu supplémentaire s’ajoutant aux pensions versées par les régimes obligatoires. Souple, le Perp est ouvert à tous, actifs et inactifs. Il ne comporte aucune durée d’épargne minimum ni obligation annuelle de versements. Vous pouvez épargner à votre rythme, en fonction de vos capacités.
Le Perp est assorti d’un avantage fiscal en phase d’épargne. Les sommes versées sur le plan sont déductibles de vos revenus imposables, dans certaines limites. Cela vous permet de réaliser une économie d’impôt d’autant plus élevée que vous êtes fortement imposé. En contrepartie, la rente ou le capital perçu à la sortie du plan est imposable comme une pension de retraite.
Inconvénient du Perp : les sommes placées sont bloquées jusqu’à la retraite, sauf cas de déblocage anticipé autorisés par la loi (invalidité, décès du conjoint, fin des droits au chômage…). Il faut donc mieux envisager ce type de placement à partir de 45/50 ans, pas avant. De plus, les possibilités de liquider son Perp en capital sont limitées, la liquidation en rente étant la règle.
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Arrêter de travailler au « bon » moment
Plusieurs facteurs sont pris en compte pour calculer le montant de la pension à vous verser. Votre retraite dépend de l’âge auquel vous arrêtez de travailler, du nombre de trimestres de cotisations que vous avez validé à cette date, de la durée de votre carrière, du montant de vos revenus professionnels, de votre profession…
Votre pension de retraite subit une décote si vous n’avez pas eu une carrière complète ou si vous liquidez vos droits avant l’âge imposé par la loi. A l’inverse, vous profiterez d’un bonus si vous retardez votre départ et prolongez votre carrière quelques années.
Des outils de calcul sont disponibles sur internet pour calculer votre future retraite. Le simulateur retraite Agirc-Arrcovous permet d’obtenir une estimation tenant compte de vos droits déjà acquis dans les différents régimes de retraite. Il vous renseigne sur ce que vous percevrez en fonction de l’âge auquel vous partirez à la retraite et de l’évolution de votre carrière jusqu’à cette date.
L’essentiel à retenir
Vos revenus diminueront à la retraite. Plusieurs solutions existent pour compenser cette baisse :
- Souscrire une assurance-vie permet de valoriser un capital dans la durée, récupérable dans un cadre fiscal avantageux après quelques années.
- Souscrire un produit d’épargne retraite permet de réduire votre charge fiscale pendant votre vie active et de percevoir un revenu complémentaire pendant toute votre retraite.
- Devenir propriétaire de votre résidence principale permet de réduire vos charges à l’heure de la retraite.
- Commencer à épargner tôt permet de lisser votre effort d’épargne et de bénéficier d’un complément retraite confortable.
- Choisir le « bon » âge de départ en retraite permet de maximiser le montant de sa pension.
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