La réforme des retraites, bien que controversée, est sur le point de devenir réalité. Sa mise en œuvre rapide, prévue pour le 1er septembre prochain, concernera en premier lieu les personnes proches de la retraite, voire celles qui ont déjà pris leur décision.
Nouveaux repères pour l’âge de départ et la durée d’assurance
ImportantDeux paramètres clés évolueront simultanément. D’un côté, l’âge légal de départ augmentera de 3 mois par génération née après le 1er septembre 1961, atteignant 64 ans pour la génération 1968. De l’autre, la durée d’assurance requise passera progressivement à 172 trimestres pour la génération 1965.
Conseil : avec la réforme des retraites, il est judicieux de prévoir un PER pour soi et une assurance vie pour ses proches.
La possibilité de partir avant 64 ans après la réforme
Quatre bornes d’âge ont été prévues, à savoir :
- 63 ans pour ceux ayant commencé à travailler avant leur 21e anniversaire ;
- 62 ans avant leur 20e anniversaire ;
- 60 ans avant leur 18e anniversaire ;
- 58 ans avant leur 16e anniversaire.
Ce schéma sera pleinement en vigueur pour les générations nées en 1970. Les salariés en invalidité ou inaptes pourront toujours partir à 62 ans, et des dispositifs dérogatoires permettant des départs anticipés ont été assouplis.
Remboursement des trimestres inutiles
La réforme entraîne de nouveaux calculs pour l’achat du bon nombre de trimestres. Cependant, en raison du relèvement de l’âge légal, cette opération peut s’avérer sans intérêt dans certains cas.
ImportantHeureusement, la loi permet un remboursement des trimestres inutilement acquis pour ceux qui n’ont pas encore liquidé leur retraite.
La demande de remboursement doit être effectuée dans les deux ans suivant la promulgation de la loi. Les personnes concernées auront ainsi jusqu’au 14 avril 2025 pour entreprendre cette démarche.
Annulation de la demande de retraite
L’annulation de demande de retraite concerne les assurés ayant fait valoir leurs droits avant l’entrée en vigueur de la réforme, mais dont la date de départ est prévue après le 1er septembre.
Ainsi, les règles changeront en cours de route pour ceux ayant une carrière complète sous l’ancien régime, nécessitant désormais 169 trimestres de cotisation au lieu de 168.
Réintégration des préretraités
Bien que le retour au travail ait été évoqué pour quelques dizaines de personnes, celles déjà à la retraite n’auront pas à revenir travailler.
Néanmoins, ces difficultés de gestion des départs en retraite et des plans de recrutement sont préoccupantes pour les spécialistes de la retraite.
Attentes concernant les décrets à venir
De nombreuses précisions sont attendues, notamment concernant :
- le calcul de la surcote pour les mères de famille ;
- les droits liés au cumul emploi retraite ;
- la pension minimum ;
- les années d’activité prises en compte pour ceux bénéficiant de trimestres supplémentaires.
Avenir du bonus-malus de l’Agirc-Arrco
Le bonus-malus de l’Agirc-Arrco échappe à la réforme. Toutefois, le report de l’âge de départ remet en question son intérêt, et il reviendra aux partenaires sociaux de décider de son maintien dans les semaines à venir.
- Les nouveaux repères pour l’âge de départ à la retraite et la durée d’assurance évolueront progressivement, avec un relèvement de l’âge légal et une augmentation de la durée de cotisation requise.
- La réforme offre également la possibilité de partir à la retraite avant l’âge de 64 ans, en particulier pour les carrières longues, tout en permettant le remboursement des trimestres inutilement acquis.
- Certaines demandes de retraite pourront être annulées, et la réintégration des préretraités suscite des préoccupations.
- En attendant les décrets à venir, le sort du bonus-malus de l’Agirc-Arrco reste incertain.