Le plan d’épargne retraite a considérablement gagné en popularité à la suite de la récente réforme des retraites. Si son principe et sa fiscalité sont globalement connus, sa nature reste assez floue pour de nombreux souscripteurs.
Plan d’épargne retraite : un placement bloqué qui finance les entreprises
Avec un total d’encours qui a atteint 80 milliards d’euros détenus par 7 millions de souscripteurs, le plan d’épargne retraite est un placement à long terme incontestablement populaire. Le montant placé sur un contrat est bloqué jusqu’à l’âge de la retraite, sauf pour des cas exceptionnels édictés par la loi (décès, invalidité, surendettement…). Pour rentabiliser l’épargne versée sur ces supports, les banques ou les compagnies d’assurance les placent sur différents produits financiers.
Parmi les produits privilégiés pour faire fructifier les fonds collectés au titre du PER figurent notamment :
- les obligations constituées par les dettes d’entreprise ;
- les actions et les fonds indiciels
- les parts dans les sociétés immobilières de type SCPI.
Privilégier les investissements plus risqués en début de contrat
Le PER, mis en place en 2019 dans le cadre de la loi Pacte, s’accompagne par ailleurs d’une fiscalité avantageuse, puisque les sommes versées volontairement par le souscripteur pour alimenter son plan sont déductibles de son revenu imposable, à hauteur de 32 908 euros par an (chiffres 2023). Il faut néanmoins prévoir le taux forfaitaire ou flat tax, au taux de 30 %, prélevé sur les plus-values lors d’une sortie en capital.
Ainsi, le mieux est de choisir des placements plus risqués en début de contrat, et ainsi, générer des intérêts plus importants. À mesure que la date de la retraite approche, il faut se rabattre sur les portefeuilles sécurisés afin de minimiser le risque de perte de capital.
En fonction de son profil à savoir prudent, équilibré ou dynamique, et en s’appuyant sur sa connaissance des risques liés à chaque type de support, l’investisseur peut ventiler son portefeuille, en arbitrant entre risque et sécurité. Il a le choix de confier la gestion du PER à l’organisme, ou de sélectionner et piloter lui-même ses placements. Dans ce cas, cependant, une solide connaissance du marché et des produits s’impose pour se prémunir de toute opération hasardeuse, car le risque de perte de capital est réel.
- Le PER connaît un gain de popularité indéniable auprès des Français.
- Les fonds collectés sont investis dans différents types de produits financiers pour générer des plus-values.
- Le détenteur du PER a le choix de confier ses fonds à un mandataire ou le gérer lui-même.