Depuis sa création il y a cinq ans Le Plan d’Épargne Retraite (PER) a su s’imposer auprès des Français comme un produit phare pour préparer ses vieux jours. Cependant, bien qu’il ait séduit plus de 10 millions de titulaires et qu’il affiche un encours impressionnant de plus de 108 milliards d’euros, certains aspects de son fonctionnement méritent d’être mieux compris pour en tirer pleinement profit.
Les mécanismes du PER
Le PER est un produit modulable, s’adaptant aux parcours professionnels et objectifs individuels. Il permet de combiner différents types de versements (individuels, collectifs, issus de l’épargne salariale) au sein d’une même enveloppe, optimisant ainsi la constitution de la retraite.
Bien que conçu pour une épargne de long terme, le PER offre une certaine souplesse en autorisant des déblocages anticipés pour financer l’acquisition de la résidence principale, moyennant une imposition des sommes retirées. À la retraite, le titulaire conserve également la possibilité de récupérer son épargne sous forme de capital ou de rente viagère, selon ses préférences.
Une fiscalité accommodante
Le PER offre un cadre fiscal avantageux permettant de déduire les versements volontaires du revenu imposable, dans des limites légales définies.
ImportantEn 2024, la déduction des cotisations peut atteindre un maximum de 35 194 € pour les salariés et de 85 780 € pour les travailleurs non-salariés, avec un plancher fixé à 4 399 €.
Cette déductibilité est d’autant plus profitable pour les tranches d’imposition supérieures, car elle permet de bénéficier d’un allègement fiscal significatif, tout en réinvestissant cette économie d’impôt dans le plan. En outre, il est possible de mutualiser ce plafond avec celui du conjoint ou du partenaire de PACS, ce qui permet d’élargir considérablement l’enveloppe fiscale.
En dépit d’un nombre croissant de souscripteurs, l’encours moyen par titulaire reste relativement faible.
Pour constituer un capital retraite suffisant, il est souvent nécessaire de combiner le PER avec d’autres solutions d’épargne à long terme, telles que l’assurance vie ou l’immobilier.
Une complexité qui peut rebuter
La complexité du dispositif est un autre frein à un développement plus important du PER. Les différentes modalités de souscription, les options de gestion et les règles fiscales peuvent déconcerter les épargnants, notamment les moins avertis. La gestion pilotée, présentée comme une solution simple et efficace, souffre souvent d’une opacité sur les frais et les performances réelles. Par ailleurs, les incitations fiscales liées au PER, bien que séduisantes, ne sont pas toujours suffisantes pour inciter à l’épargne à long terme.
- Le PER s’impose comme un produit clé pour la préparation de la retraite en raison de sa flexibilité, de ses avantages fiscaux et de sa diversification.
- Si ces atouts sont bien maîtrisés, il est possible de construire une épargne retraite solide et optimisée.
- Cependant, les épargnants doivent être vigilants quant aux frais associés à certaines options de gestion et aux implications fiscales lors de la sortie du plan.