Traditionnellement utilisé par les seniors pour compléter leurs revenus à la retraite, le PER va s’enrichir d’une nouvelle possibilité d’investissement à partir du 24 octobre prochain : les actifs non cotés. Cette classe supplémentaire pourrait profondément modifier les stratégies d’épargne des Français pour préparer leurs vieux jours.
Vers une plus grande diversification des investissements
La loi Industrie verte vient bouleverser les règles de l’épargne retraite. À partir du 24 octobre 2024, les plans d’épargne retraite devront obligatoirement intégrer une part d’investissements non cotés. Cette réforme permettra à leurs titulaires de soutenir l’économie réelle, tout en diversifiant leurs portefeuilles .
En effet, ils pourront désormais injecter une partie de leur argent dans des ETI et PME innovantes ou des projets à fort potentiel, dans le cadre réglementaire sécurisé de la gestion profilée, via des fonds d’investissement à long terme européens (ELTIF), des fonds de capital-investissement.
Le montant placé dans ces actifs non cotés sera modulé en fonction du profil de risque de chaque épargnant et de sa date de départ à la retraite.
Des profils de risque harmonisés pour une gestion sur mesure
Le Plan Épargne Retraite offre à l’épargnant une grande latitude dans la sélection de ses supports d’investissement. Il peut opter pour une gestion libre, et exercer un contrôle total sur ses placements, ou déléguer cette tâche à un professionnel.
À partir du 24 octobre prochain, de nouvelles règles viendront encadrer la gestion pilotée. Elles imposent aux assureurs d’élaborer des profils standardisés (prudent, équilibré, dynamique) correspondant à différents niveaux de risque. Chacun sera associé à un taux d’allocation d’actifs bien précis. Un profil « prudent », par exemple, devra obligatoirement flécher au minimum 50 % des fonds vers des supports sécurisés. Ce pourcentage diminue à 30 % et 20 % respectivement pour les profils « équilibré » et « dynamique ».
Une gestion dynamique adaptée à chaque étape de la vie
La gestion pilotée du PER , choisie par défaut, repose sur une allocation dynamique des actifs. Au début de la phase d’accumulation, l’accent est mis sur les actions, qui offrent un potentiel de rendement élevé. Par la suite, la composition du portefeuille évolue progressivement vers des placements moins rémunérateurs, mais moins risqués. En conséquence, 10 ans avant que le titulaire ne mette fin à sa carrière, seulement un cinquième des fonds est investi en actifs sécurisés. À moins de deux ans de la retraite, cette proportion atteint 70 %.
ImportantCette approche vise à optimiser le rendement de ses avoirs en fonction des différentes phases de la vie active, tout en préservant son capital à long terme.
- Le Plan Épargne Retraite s’ouvre aux investissements non cotés, offrant des opportunités supplémentaires aux épargnants.
- L’intégration de cette nouvelle classe d’actifs est imposée par la loi Industrie Verte, favorisant ainsi le financement de l’économie réelle et la diversification des portefeuilles.
- Les détenteurs d'un PER peuvent choisir entre une gestion libre de leur PER ou opter pour une gestion pilotée, avec des profils de risque standardisés (prudent, équilibré, dynamique).
- Le PER par défaut propose une stratégie d’investissement dynamique, avec une allocation d’actifs qui évolue au fil du temps pour s’adapter à l’horizon de placement de l’épargnant.