Rendement SCPI en hausse

    Comme tant d’autres classes d’actifs, la pierre papier a été impactée par la crise sanitaire de 2020. Toutes proportions gardées cela dit, puisque le rendement courant des SCPI a atteint 4,18 % en moyenne l’année dernière. Bonne nouvelle, les performances devraient se redresser en 2021, avec une moyenne attendue plus proche du niveau de 2019 (4,4 %). Reste à savoir sur quelles SCPI miser…

     Retour à la normale pour les SCPI

    L’investissement dans la pierre papier a encore de beaux jours devant lui et reste un placement idéal pour se constituer un patrimoine. Sur les neuf premiers mois de l’année, les sociétés civiles de placement dans l’immobilier (SCPI) ont collecté 5,2 milliards d’euros auprès des épargnants. Un montant en hausse de 15 % par rapport à la même période en 2020, selon les données diffusées par l’Aspim.

    Cette belle santé de l’investissement en SCPI est d’autant plus appréciable après une année 2020 perturbée par l’émergence du Covid-19. L’activité des sociétés de gestion s’en était ressentie, dans la mesure où le taux de distribution sur valeur de marché (TDVM)* moyen avait reflué à 4,18 % en moyenne, contre 4,4 % en 2019. De même que la collecte, le rendement moyen des SCPI redresse la barre en 2021. Pour le seul 3ème trimestre, il atteint 4,36 %, selon diverses études de marché. En constante augmentation depuis le 1er janvier, le TDVM moyen devrait donc renouer avec son niveau d’avant crise.

    Bien entendu, toutes les SCPI ne sont pas logées à la même enseigne, ni même tous les secteurs. Les SCPI spécialisées dans l’hôtellerie par exemple, les plus touchées par les restrictions sanitaires, demeurent plus en difficulté que les autres. A l’inverse, l’immobilier de logistique continue de dominer les classes d’actifs plus traditionnelles que sont les bureaux et le commerce. Pour vous proposer un éclairage sur les SCPI les plus porteuses du moment, nous vous proposons un focus sur trois d’entre elles ci-dessous, parmi les meilleures SCPI du marché.

    Découvrir notre classement des SCPI

    PF Grand Paris, dividendes et prix de part bien orientés

    Commençons par une SCPI à capital variable bien connue des épargnants : PF Grand Paris. Comme son nom l’indique, elle se distingue par sa zone d’investissement, afin de capitaliser sur le développement au long cours du projet Grand Paris. Jusqu’ici, les résultats sont à la hauteur. Les porteurs de parts ont pu profiter de versements de dividendes orientés à la hausse mais aussi de belles revalorisations du prix de la part.

    Du côté des dividendes, c’est-à-dire la distribution des revenus générés par la SCPI aux porteurs de parts, on peut noter que le dividende par part a progressé de 6,8 % entre 2019 et 2020, passant de 22 € par part à 23,50 €, pour un TDVM de 4,53 %. Au titre de 2021, l’objectif visé se situe entre 23 et 24 € par part*, en sachant que les distributions actées sur les trois premiers trimestres dépassent légèrement celles de 2020 sur la même période (+1,5 %). Ces distributions trimestrielles sont « parfaitement en phase » avec l’objectif de distribution annuelle, selon le dernier bulletin d’information édité par la société de gestion Perial AM.

    Au-delà des distributions de revenus, PF Grand Paris s’est taillée une belle réputation auprès des épargnants grâce à des augmentations de prix de part récurrentes. Par récurrentes, comprenez chaque année depuis 2017. De l’ouverture du capital de la SCPI en octobre 2017 jusqu’à aujourd’hui, le prix de part s’est ainsi apprécié de près de 16 %, générant une belle plus-value latente pour les investisseurs. Si les performances passées ne doivent pas préjuger des performances futures, il semble tout à fait plausible que de nouvelles revalorisations soient envisagées dans les années à venir, compte tenu de la dynamique immobilière de la région Grand Paris et de la montée en puissance du projet (développement des infrastructures, ouvertures des nouvelles lignes de transports en commun, etc.).

    SCPI PF Grand Paris

    ActivImmo, objectif 6 % en 2021*

    Dans un tout autre domaine, la SCPI ActivImmo lancée en 2019 gagne à être connue. Le domaine en question ? L’immobilier de logistique : entrepôts, relais de livraison et autres locaux d’activité. Une stratégie cohérente pour une société de gestion (Alderan) spécialiste du secteur depuis 20 ans, et surtout porteuse d’intérêt(s) pour les investisseurs.

    La SCPI tire en effet parti de l’essor du e-commerce, indéniable sur le long terme et aisément identifiable d’une année sur l’autre : par exemple, le montant des transactions en ligne a augmenté de 11,6 % entre 2018 et 2019, avant même le déclenchement de la crise sanitaire. Autre point fort, le marché de l’immobilier de logistique français. D’une part, il dispose d’une grande profondeur locative, dans la mesure où des entreprises de toutes tailles sont susceptibles d’avoir recours à cette typologie d’actifs. D’autre part, les niveaux de valorisations et de loyers du marché français sont jugés relativement bas par rapport à nos voisins européens. Autrement dit, l’immobilier de logistique dispose d’un bon potentiel de revalorisation dans le temps, ne serait-ce que par rattrapage.

    Ces tendances se retrouvent dans les rendements servis par ActivImmo. Encore jeune, la SCPI ne peut pas afficher un historique de performance sur le long terme. Mais notons toutefois que son TDVM pour 2020 s’est fixé à 6,05 %, bien au-delà de la moyenne du marché. Pour 2021, l’objectif non garanti fixé par la société de gestion se situe à 6 %*. Les distributions de revenus réalisées depuis le début de l’année sont parfaitement en ligne avec cet objectif. A plus long terme, la SCPI vise un potentiel de taux de distribution supérieur à celui d’une SCPI traditionnelle, investie en bureaux et/ou commerces.

    Bon à savoir : la SCPI ActivImmo est disponible en exclusivité dans les contrats meilleurtaux Liberté (Assurance vie et Plan d’épargne retraite). 

    SCPI Activimmo

    Immorente, un meilleur TDVM anticipé en 2021

    Terminons avec l’un des mastodontes du marché des SCPI, à savoir Immorente. Forte d’une capitalisation qui excède 3,6 milliards d’euros au 30 septembre 2021, elle fait figure de référence sur le marché de la pierre papier. Investie essentiellement dans l’immobilier de bureau et diverses typologies de commerce, elle fait également état d’une belle diversification géographique, avec notamment un peu plus de 20 % de patrimoine immobilier localisé en Europe, hors des frontières de l’Hexagone.

    Sur l’année 2020, le TDVM d’Immorente s’est établi à 4,42 %, se maintenant ainsi au-dessus de la moyenne du marché. Pour 2021, les nouvelles sont bonnes. Sur les trois premiers trimestres de l’année, les distributions trimestrielles versées aux porteurs de parts ont systématiquement excédé celles de 2020. A l’issue du 3ème trimestre, la société de gestion Sofidy a resserré et augmenté sa prévision de TDVM pour 2021 : selon le bulletin d’information de la société de gestion, il devrait se situer entre 4,42 % et 4,54 %*, Sofidy allant même jusqu’à parler d’un « niveau de performance supérieur à celui de l’an passé ». Autrement dit, la SCPI paraît bien positionnée pour renouer avec le niveau de performances constaté durant les années précédant la crise du Covid-19.

    En termes de placement immobilier, Immorente dispose également d’un bel historique. Après tout, la SCPI a vu le jour à la fin des années 1980… et peut donc faire valoir plus de 30 ans de performances et de bonne gestion ! Fait notable pour ceux qui s’intéressent à l’histoire, les versements aux souscripteurs étaient restés très bien orientés au cours des années 1990, une décennie marquée par une grave crise de l’immobilier tertiaire, avec une hausse de la vacance locative et une chute des prix. Une preuve de la solidité historique de cette SCPI, de bon augure pour les épargnants qui recherchent un placement durable sur le moyen-long terme.

    SCPI Immorente
    * TDVM : Le Taux de Distribution sur Valeur de Marché mesure le niveau de distribution historique. Il est la division du dividende brut avant prélèvement libératoire versé au titre de l’année N (y compris les acomptes exceptionnels et quote-part de plus-values distribuées) par le prix de part acquéreur moyen de l’année N.
    Les performances passées ne sont pas un indicateur fiable des performances futures. Comme tout investissement, l'immobilier présente des risques :
    - La baisse de la valeur du placement. Le capital investi dans une SCPI n’est pas garanti. La valeur de part d'une SCPI évolue dans le temps, en relation étroite avec l’état de la conjoncture de l'immobilier d'entreprise. Cette conjoncture suit des cycles successifs, avec des phases à la hausse et à la baisse.
    - La diminution des revenus locatifs. Dans un contexte économique moins favorable, la baisse des revenus locatifs versés aux associés est due à la diminution du taux d’occupation financier et/ou à la baisse du montant global des loyers versés par les locataires. Cette baisse peut être toutefois atténuée par l’effet de la mutualisation des risques grâce à la diversification immobilière et locative du portefeuille de la SCPI.
    - La liquidité. La SCPI n’étant pas un produit coté, elle présente une liquidité moindre comparée aux actifs financiers. Les conditions de cession (délais, prix) peuvent ainsi varier en fonction de l’évolution du marché de l’immobilier d'entreprise et du marché des parts de SCPI.
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    Rédaction meilleurtaux Placement

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