L’augmentation de l’espérance de vie remet en question les modèles traditionnels d’épargne et de placement en vue de la retraite. Une étude réalisée par Fidelity International met en évidence les limites des dispositifs actuels, souvent inadaptés aux nouvelles exigences financières liées à cette durée de vie prolongée.
Dans cette perspective, il devient nécessaire d’ajuster les stratégies d’investissement en favorisant des actifs plus rémunérateurs, tels que les actions, plutôt que des produits à revenu fixe peu performants.
L’épargne face aux défis de la longévité
L’allongement de la durée de la retraite, estimée à 26,1 ans pour les femmes et 23,3 ans pour les hommes en France, pose un défi majeur en matière de gestion patrimoniale. Pourtant, de nombreux investisseurs institutionnels estiment que les solutions disponibles ne sont pas suffisamment adaptées à cette évolution. Selon l’étude, seuls 60 % des experts interrogés pensent avoir la capacité d’accompagner leurs clients dans ce contexte de longévité accrue.
Important Dès lors, la diversification des produits d’épargne devient essentielle. Les PER collectifs et les solutions d’épargne privées sur mesure se révèlent être des alternatives pertinentes pour garantir la pérennité des investissements après la cessation d’activité.
En outre, les récentes réformes des régimes de retraite par capitalisation permettent une anticipation plus précise des besoins financiers des seniors, facilitant ainsi une gestion proactive du capital à long terme.
Privilégier les instruments à plus haut potentiel de rendement
Les dynamiques actuelles des allocations d’actifs indiquent une orientation vers les instruments de participation au capital, au détriment des produits obligataires. Les données recueillies révèlent que 55 % d’entre eux prévoient d’augmenter leur exposition aux actions cotées, tandis que 52 % privilégient les titres non listés. En revanche, seulement 24 % envisagent de renforcer leur allocation en obligations, jugées moins rentables à long terme.
Cette stratégie s’appuie sur des performances historiques solides. Une étude de l’IEIF montre que les actions cotées ont largement surperformé les autres classes d’actifs sur des périodes de 15 à 40 ans. Entre 2008 et 2023, leur rendement annualisé s’est élevé à 9,9 %, validant leur adéquation pour des investissements à long terme.
Parallèlement, les professionnels réduisent leurs investissements dans les fonds multi-actifs, monétaires et obligataires, considérés comme moins adaptés aux besoins des retraités en raison de leurs rendements plus faibles.
Toutefois, bien que cette stratégie soit pertinente en phase de préparation, elle soulève la question de la gestion du capital une fois la retraite atteinte. Le vieillissement démographique nécessite de développer des solutions innovantes pour éviter l’immobilisation de l’épargne des seniors.
- L’allongement de l’espérance de vie remet en cause les modèles traditionnels d’épargne retraite, comme le montre une étude de Fidelity International.
- Les solutions actuelles ne sont plus adaptées aux besoins des retraités face à une durée de vie prolongée.
- Il devient nécessaire de privilégier des placements à plus haut rendement, comme les actions, plutôt que des produits à revenu fixe.