La réduction du déficit public constitue la priorité du gouvernement dans son projet de budget pour l’année prochaine. Dans l’objectif de baisser le solde négatif à 4,7 % du PIB, le texte envisage essentiellement de revoir les modalités d’imposition des Français et des entreprises. Les dispositions prévues visent principalement à augmenter les prélèvements obligatoires des contribuables.
- Dans l’objectif de réduire le déficit public, le projet de budget 2026 prévoit une hausse des impôts et prélèvements sociaux des contribuables.
- Un maintien des barèmes de l’impôt sur le revenu et de la CSG à leur taux actuel est également annoncé.
Les modifications relatives aux impôts des ménages
Conformément au projet de budget 2026, la contribution différentielle sur les hauts revenus (CDHR) sera reconduite. Ce dispositif prévoit un taux d’imposition plancher de 20 % pour les ménages, dont les revenus annuels sont supérieurs à 250 000 € (ou 500 000 € pour un couple). Une mesure complémentaire instaurera une taxation de 2 % sur la fraction des avoirs des holdings patrimoniales qui n’est pas affectée à une activité professionnelle.
ImportantPar ailleurs, les barèmes de l’impôt sur le revenu et de la CSG seront maintenus à leur niveau actuel. Ces contributions obligatoires concernent aussi bien les salaires, les pensions de retraite et les allocations chômage que les gains rapportés par tout placement financier (épargne retraite, assurance vie, etc.).
Afin de limiter les impacts de cette pression fiscale sur les foyers fragiles, le système de décote des ménages aux faibles revenus sera amélioré.
Les dispositions prévues pour les entreprises
Du côté des entreprises, les structures réalisant un chiffre d’affaires supérieur à un milliard d’euros devront de nouveau se soumettre à une contribution « exceptionnelle ». Celle-ci prend la forme d’une surtaxe de l’impôt sur les sociétés.
Les taux applicables sont de :
- 27,58 % pour celles dont le chiffre d’affaires dépasse le milliard d’euros ;
- 30,15 % pour celles dont le CA excède 3 milliards.
Concernant les petites structures, le seuil de franchise de TVA sera ramené à 25 000 € dans le bâtiment et à 37 500 € pour les autres secteurs. Toutefois, la CVAE (cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises) sera abaissée à 0,19 %, contre 0,28 % actuellement.
Les autres dispositions envisagées
Le projet de budget prévoit également divers dispositifs qui touchent à la fiscalité des frais de scolarité, des soins des patients en ALD, des petits boulots étudiants ou encore des colis de moins de 150 €.
Par ailleurs, un forfait de 2 000 € sera appliqué à la place de l’abattement de 10 % sur les pensions de retraite.