IA et épargne: utile pour comprendre, mais pas pour décider

    Après l’avertissement de l’AMF, des conseillers en gestion de patrimoine décrivent un usage raisonnable de l’IA: bonne pour apprendre et structurer, insuffisante pour décider.

    A retenir
    • L’AMF rappelle la limite: l’IA n’est pas un conseil personnalisé (source: AMF).
    • Outil pédagogique utile, mais réponses parfois partielles et datées.
    • Le manque de contexte mène à des recommandations inadaptées.
    • Utile pour vulgariser et produire des supports, pas pour arbitrer.
    • Le conseil humain reste central pour adapter aux situations.
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    Ce que dit le régulateur

    L’Autorité des marchés financiers rappelle que les agents conversationnels, même performants, « ne remplacent pas le conseil en investissement d'un professionnel de la finance ». Cette mise en garde encadre des usages qui se multiplient pour comprendre les placements financiers, solliciter un avis rapide sur un PER, une assurance vie ou la fiscalité d’un investissement.

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    Figen AI résume la limite de ces outils : « Il est tentant de croire qu'un robot-conseiller ou un agent virtuel saura répondre à toutes les questions d'un investisseur de façon optimale (...). Or l'illusion d'une intelligence infaillible se heurte vite à la réalité. D'abord, aucune IA ne peut prédire avec certitude l'évolution des marchés ou saisir pleinement les nuances de chaque situation personnelle. »

    Sur le terrain : usages et limites

    Un outil partiel, pas un diagnostic

    Pour un expert du secteur (cité par MoneyVox), l’adoption reste marginale chez ses clients. Selon lui, ChatGPT « permet de récolter une partie de l'information, cet outil reste parcellaire ». Il ajoute que l’IA explique ce qu’est l’assurance vie, « mais pas quelle place elle peut prendre dans votre patrimoine ».

    Il y voit néanmoins un support de discussion: à l’école, « personne n'apprend à gérer son budget ou son épargne »; « L'IA est intéressante dans le sens où elle va donner accès de manière approfondie à la connaissance » et peut faire gagner du temps au conseiller face à un épargnant mieux informé.

    Clients novices et biais de réponse

    Le constat diffère chez un spécialiste du secteur : « Parmi mes clients les moins avertis, beaucoup commencent effectivement par demander à ChatGPT ». Il observe des notions mal assimilées et des raisonnements biaisés. Le défaut vient souvent du contexte incomplet : « Pour que ChatGPT réponde correctement, il faudrait lui raconter toute sa situation personnelle, professionnelle, familiale. Les clients ne le font pas, ou mal, donc la réponse n'est pas juste. »

    Précision et actualisation : les écueils

    Si les modèles progressent, la prudence domine. « Oui, ça évolue », admet un spécialiste du secteur. « Mais tout n'est pas encore utilisable. On en est au début. Dans certains domaines, on voit déjà des avancées, mais il faudra encore quelques années avant d'avoir un outil parfaitement fiable. »

    Il prévient : « Il faut faire attention à ce que l'IA peut nous dire. Ça ne répond pas forcément à tout, et cela peut mettre sur de mauvaises pistes. Il ne faut pas l'utiliser à tort et à travers, ni remplacer notre capacité à réfléchir ». Un expert du secteur pointe l’obsolescence : « L'IA n'est jamais vraiment à jour (...). J'ai eu des réponses totalement contradictoires par rapport à ce qu'indiquaient les textes. » Conclusion pour lui : « C'est bien pour s'éduquer, mais pas pour prendre des décisions. Ça ne suffit pas. »

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    À quoi l’IA sert vraiment

    Les deux professionnels valorisent l’IA pour la vulgarisation et la production de contenus. « C'est très utile pour vulgariser des notions »; « demander à l'IA de simplifier peut aider un client à comprendre l'essentiel. » Usage personnel aussi, mais « Jamais pour faire une allocation, jamais pour conseiller. »

    Un spécialiste du secteur y voit un « outil de gain de temps », surtout pour « rédaction, organisation, recherche documentaire ». Et demain ? « On peut imaginer, d'ici cinq ans, des outils d'IA mis à disposition des clients (...) Cela pourrait enrichir la relation plutôt que la remplacer. »

    En résumé, l’IA peut lancer la réflexion et préparer un rendez-vous, « c'est bien pour s'éduquer, mais pas pour décider ».

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    Écrit par
    Rédaction meilleurtaux Placement

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