Autrefois réservé aux professionnels, le private equity est désormais accessible aux investisseurs particuliers grâce aux fonds communs de placement à risque (FCPR). Offrant des perspectives de rendement intéressantes, cette classe d’actifs impose toutefois une évaluation rigoureuse afin de concilier diversification du portefeuille et maîtrise des risques.
- L’investissement en private equity via les FCPR ouvre aux particuliers l’accès à des sociétés non cotées avec un potentiel de performance conséquent.
- Ces fonds, millésimés ou ouverts en continu, se souscrivent via compte-titres, assurance-vie ou PER, et permettent de diversifier l’épargne tout en soutenant le développement d’entreprises.
- Néanmoins, leur long horizon d’investissement et la variabilité des rendements exigent une préparation minutieuse et une bonne connaissance des risques avant tout engagement financier.
Ouverture progressive du capital non coté aux particuliers
Autrefois réservé aux investisseurs institutionnels, le capital-investissement devient progressivement accessible aux particuliers. Selon l’Autorité des marchés financiers (AMF),
Les fonds d’actifs non cotés destinés au grand public ont enregistré une progression notable, atteignant 9,2 milliards d’euros au 31 décembre 2024, contre 628 millions d’euros fin 2017.
Aujourd’hui, certaines plateformes spécialisées permettent d’investir dans ce placement financier à partir d’un euro.
Cette progression illustre l’engouement croissant des ménages pour le Private Equity. Une récente étude confirme cette dynamique. Pour les analystes,
ImportantL’intérêt réside autant dans la diversification de leur portefeuille que dans la possibilité de soutenir directement des entreprises innovantes en pleine croissance, donnant ainsi un impact concret à leur épargne.
Un essor porté par des performances attractives
Entre 2014 et 2024, le capital-investissement français a enregistré un rendement annualisé net de frais de 12,4 %, selon France Invest, contre 8,9 % pour le CAC 40 dans le même laps de temps. Si ces performances passées ne préjugent pas des résultats futurs, elles témoignent néanmoins du potentiel de rentabilité significatif associé à ce placement.
Les fonds accessibles aux particuliers prennent généralement la forme de FCPR, disponibles via compte-titres, unités de compte d’assurance vie ou plan d’épargne retraite (PER). Il est important de distinguer les FCPR millésimés, qui présentent une période de souscription et une échéance définie dès l’origine, des FCPR « evergreen » ou perpétuels, ouverts en continu sans durée de vie prédéterminée.
Certaines conditions d’accès peuvent s’appliquer, telles que des plafonds d’investissement (souvent limités à 30 % de l’épargne totale sur un contrat) ou des restrictions d’âge, notamment pour les souscripteurs âgés de plus de 70 ans.
Des risques à anticiper pour optimiser le rendement de son placement
Malgré leurs atouts, les FCPR présentent un certain nombre de risques qu’il est essentiel d’analyser. Les performances ne sont jamais garanties et sont tributaires de la capacité des entreprises soutenues à générer de la valeur. Dans un contexte économique défavorable ou en cas de baisse de la valorisation des sociétés non cotées, les rendements peuvent subir de fortes variations.
Par ailleurs, ces placements se caractérisent par un horizon de long terme, avec des capitaux souvent immobilisés pendant cinq à huit ans, voire plus.
Le souscripteur doit donc anticiper cette contrainte et veiller à ce que cette allocation corresponde à ses objectifs patrimoniaux et à sa tolérance au risque.