Prélevée à la source sur une large palette de revenus, la CSG alimente principalement la Sécurité sociale. En 2024, elle a rapporté 153,8 milliards d’euros, davantage que l’impôt sur le revenu, mais moins que la TVA.
La contribution sociale généralisée (CSG) est prélevée directement sur la plupart des revenus (salaires, chômage, retraites, capital, plus-values immobilières). Elle représente une recette majeure pour la Sécurité sociale.
- Produit 2024: 153,8 milliards d’euros; projection 2025: >156 milliards (Commission des comptes, 2024).
- Recettes supérieures à l’impôt sur le revenu, inférieures à la TVA.
- Prélèvement à la source, taux par nature de revenu, avec exonérations ciblées.
- Fonctionnement distinct d’un barème progressif: la CSG n’est pas un impôt progressif.
Poids en 2024 et trajectoire 2025
« Après avoir bénéficié de la reprise de l'activité, puis du choc inflationniste à l'œuvre en 2022 et 2023, la CSG brute a connu une hausse moins marquée en 2024 (+3,9% après +4,6% en 2023), atteignant 153,8 milliards d'euros cette même année pour l'ensemble de ses attributaires (branches famille, maladie et autonomie, FSV, Cades et Unédic). »
« Sa progression ralentirait à nouveau en 2025 (+1,8%) sous l'effet de la décélération attendue de la masse salariale du secteur privé (+2,0% après +3,3%), des revenus du capital, ainsi que par la revalorisation des pensions de retraite (+2,2% en moyenne annuelle pour les retraites de base, après +5,3%) », lit-on dans le rapport 2024 de la commission des comptes de la Sécurité sociale. Les projections indiquent un produit supérieur à 156 milliards d’euros en 2025.
Ce que finance la CSG et son mode de prélèvement
La CSG est affectée aux régimes de protection sociale: principalement l’Assurance maladie (Cnam), mais aussi les CAF, le Fonds de solidarité vieillesse, ainsi que Cades et Unédic. Elle est prélevée à la source, à un taux de référence uniforme, avec des aménagements selon la nature des revenus.
Comparaisons avec d’autres impôts et taxes
Son rendement dépasse l’impôt sur le revenu (près de 129 milliards d’euros en 2024, source DGFiP) ainsi que l’IFI (2,7 milliards) et la taxe foncière (53,3 milliards). Seule la TVA reste devant, avec près de 211 milliards d’euros en 2024 après remboursements et dégrèvements.
CSG et impôt sur le revenu: des logiques différentes
L’impôt sur le revenu est progressif: le barème par tranches s’applique à tous. À titre illustratif, une personne seule sous 1 615 euros nets mensuels ne paie pas d’IR; à 2 500 euros par mois, l’impôt s’élève à 1 588 euros (taux marginal 11%, taux moyen 5,3%); à 10 000 euros mensuels, il atteint 28 225 euros (taux marginal 41%, taux moyen 23,5%). Une fraction au-delà de 180 294 euros est taxée à 45%.
La CSG répond à un autre principe: tout le monde, ou presque, contribue à un taux identique selon le type de revenu.
Taux applicables selon la nature des revenus
- Revenus d’activité: 9,2%
- Pensions de retraite: 8,3% (taux maximal)
- Allocations chômage: 6,2% (taux maximal)
- Revenus du capital: 9,2%
- Revenus des jeux: 8,6%
Exonérations et cas particuliers
Pour les salaires, tous les employés sont soumis au 9,2% hors cas spécifiques (apprentis, stagiaires). Sur les revenus de placement (prélèvements sociaux totaux 17,2% avec CRDS et prélèvement de solidarité), une partie de la CSG est déductible de l’IR.
S’agissant des revenus de remplacement, des aménagements existent. Pour l’ARE, France Travail indique: « un taux réduit de CSG à 3,8% peut s'appliquer pour les personnes aux revenus modestes »; par ailleurs, vous pouvez être exonéré des cotisations sociales « si vous ne payez pas d'impôt, ou très peu ».
Pour les retraités, le revenu fiscal de référence détermine le taux: exonération (taux zéro), taux réduit 3,8%, taux médian 6,6% ou taux normal 8,3%.