Si vous êtes titulaire d’un contrat d'assurance vie, le départ en retraite est propice à la récupération de votre épargne sagement placée. Trois choix s’offrent à vous : opter pour une sortie en capital ou une sortie en rente viagère, voire les deux. Quelle est la meilleure option ?
La retraite est un moment à la fois tant attendu et redouté. Elle marque la fin de la vie active, mais aussi souvent une baisse de vos revenus. Par exemple, si vous avez cotisé pour le nombre de trimestres nécessaire au régime de base, vous percevrez 50% du salaire annuel moyen retenu sur les 25 meilleures années.
Pour anticiper ce manque à gagner, plusieurs solutions d’épargne à long terme existent, parmi elles, l’assurance vie. Pour en profiter, il y a trois solutions possibles : la rente viagère, la sortie en capital, voire un panachage des deux.
Une sortie en rente idéale pour un complément de revenu
Opter pour une sortie en rente viagère garantit un revenu stable et sûr. Cela permet également de profiter d'un complément de revenu de manière périodique (mensuelle, trimestrielle ou annuelle) et ce, jusqu'à la fin de sa vie. Le montant perçu dépend de deux facteurs : le capital détenu sur le contrat et l’âge du titulaire au moment de la sortie en rente.
Concernant la fiscalité, seule une part de la rente viagère est soumise à l’impôt sur le revenu et aux prélèvements sociaux. Là encore, tout dépend de l’âge de l’assuré :
- 70 % pour les moins de 50 ans,
- 50 % pour les assurés qui ont entre 50 et 59 ans,
- 40 % pour les assurés qui ont entre 60 et 69 ans,
- 30 % à partir de 70 ans.
En revanche, en cas de décès du titulaire les héritiers ne perçoivent rien, sauf en cas de rente réversible.
Pour une grosse dépense, privilégiez la sortie en capital
Dans le cas de la sortie en capital, le souscripteur touche les sommes versées sur son contrat d’assurance vie, via un rachat (partiel ou total). Il y a deux cas de figure de sortie en capital : soit la sortie est directe. Cela signifie que le souscripteur perçoit la totalité de l’encours du contrat, en une seule fois. Soit la sortie est dite programmée, et dans ce cas le souscripteur effectue des rachats partiels en plusieurs fois.
“En cas de rachat total de l'assurance vie, vous percevrez la totalité des sommes en une seule fois et votre contrat d'assurance vie sera clôturé. Vous « perdez » alors les avantages fiscaux d'un contrat de plus de 8 ans, à commencer par l'abattement fiscal de l'assurance vie de 4 600 euros (ou 9 200 euros pour un couple) que vous « grillez » en une seule fois”, rappelle MoneyVox.
Des rachats partiels permettent d’échelonnez les retraits et d’éviter tout impôt sur le revenu grâce à l’abattement fiscal annuel sur les contrats de plus de 8 ans. Et en cas de décès du souscripteur du contrat d’assurance vie, les sommes restantes dues seront versées aux héritiers désignés.
Ne pas hésiter à demander conseil et à étudier sa situation
Bien qu’il n’y ait pas de “meilleure option” de sortie, le choix dépend avant tout de la situation de chacun. Pour trouver la solution la plus adaptée mieux vaut donc demander conseil à son assureur. Pour se décider, il est recommandé d’étudier ses revenus, le montant de son épargne, son âge, sa situation conjugale et évidemment ses objectifs.
Si vous envisagez de financer un projet rapidement comme un voyage ou des travaux, la sortie en capital est préférable. À l’inverse, si le but est d’avoir un revenu complémentaire régulier tout au long de votre retraite, la rente viagère est recommandée. Néanmoins l’une et l’autre des solutions présentent des avantages et inconvénients à prendre en compte, et il est même possible de mixer les deux.