Ayant connu un regain de popularité notable en 2024, l’assurance vie demeure une composante essentielle de la planification financière des ménages. Dans un contexte économique fluctuant, marqué par l’évolution des taux d’intérêt, l’inflation et la volatilité des marchés boursiers, la gestion de cet outil patrimonial requiert une stratégie bien définie.
Les fonds en euros, un pilier de l’allocation sécurisée en assurance vie
En raison de leur capacité à concilier stabilité du capital et génération de rendement, les fonds en euros constituent un support incontournable dansles contrats d’assurance vie.
Structurés autour d’actifs majoritairement obligataires, notamment des emprunts d’État et des obligations d’entreprises, ils bénéficient d’une garantie intégrale du capital par l’assureur.
ImportantCe cadre protecteur est renforcé par le mécanisme d’effet cliquet, qui verrouille définitivement les intérêts acquis chaque année, indépendamment des fluctuations des marchés financiers.
En 2024, le rendement moyen des fonds en euros oscillait entre 2,50 % et 2,55 %, en légère contraction par rapport aux 2,6 % de l’exercice précédent, tout en marquant une reprise significative face aux 1,9 % observés en 2022.
Après application des prélèvements sociaux de 17,2 %, la rentabilité nette demeure compétitive, notamment en comparaison avec les produits d’épargne réglementés. Le taux du Livret A abaissé à 2,4 % souligne d’autant plus l’attractivité des fonds en euros dans un environnement de désinflation.
Diversification et stratégies de gestion déléguée
Au-delà des fonds en euros classiques, les fonds dynamiques, les unités de compte gérées ou encore les produits structurés représentent des opportunités pour les souscripteurs souhaitant concilier sécurité et potentiel de rendement.
Quant à la gestion déléguée, dont la part avait atteint 38 % de la collecte en 2024, celle-ci garantit un pilotage simplifié du patrimoine. Des sociétés de gestion de renom, telles que Lazard Frères, Edmond de Rothschild ou Carmignac, assurent la diversification des actifs et l’adaptation du portefeuille aux fluctuations du marché.
Parallèlement, les fonds structurés permettent une exposition contrôlée aux marchés boursiers. À mi-chemin entre les actions et les obligations, ces produits hybrides séduisent par leur transparence et la prévisibilité des scénarios de performance.
Enfin, malgré des rendements contrastés ces dernières années, les SCPI (Sociétés Civiles de Placement Immobilier) intégrées aux contrats d’assurance vie continuent d’attirer les épargnants.
Face à la révision à la baisse de certaines parts, la sélection minutieuse des véhicules récents et bien gérés apparaît néanmoins indispensable. L’analyse des stratégies d’investissement, du niveau de collecte et de la composition du patrimoine immobilier est essentielle pour réorganiser judicieusement l’allocation et maximiser le rendement.
- Toujours populaire en 2025, l’assurance vie demeure un outil clé pour la gestion patrimoniale des ménages.
- Stables et performants avec un rendement moyen avoisinant les 2,5 %, les fonds en euros sont des supports à privilégier face à l’incertitude économique.
- Les investisseurs en quête de rentabilité peuvent toutefois diversifier leur portefeuille entre les fonds dynamiques, les unités de compte gérées et les produits structurés.
- Les SCPI restent un placement plébiscité par les épargnants, mais une sélection rigoureuse s’impose en raison de rendements contrastés.