Perp, Madelin ou autre Perco... Depuis octobre 2019, ces produits d’épargne retraite ont été remplacés par le PER, individuel ou collectif. Rencontrant un succès grandissant depuis sa création, il a plusieurs avantages, dont celui d’alléger vos impôts. Décryptage.
Dans l’optique de préparer vos vieux jours, peut-être avez-vous pensé à ouvrir un Plan d'épargne retraite (PER), mis sur le marché en octobre 2019 pour mettre de l’ordre dans le paysage de l’épargne retraite. Il se décline sous 3 formes : un PER individuel, qui succède au Perp et au contrat Madelin, et deux PER d'entreprise. Si ces derniers ne relèvent pas de votre initiative, le PER individuel est accessible à tous et peut vous être profitable selon vos objectifs.
Le PER, un complément de revenu pour la retraite
Tout d’abord, par le biais de versements volontaires, ce produit d'épargne à long terme vous permet de constituer un complément de revenu accessible à l’heure de la retraite. C’est là toute sa différence avec l’assurance vie, rappelle le site MoneyVox : vous ne pouvez pas débloquer votre épargne avant la retraite avec le PER, sauf dans deux cas : l’achat de votre résidence principale ou un accident de la vie (invalidité, surendettement...). Alors que l’assurance vie vous offre plus de flexibilité. Toutefois, ces deux placements présentent des caractéristiques proches, en matière de frais, de supports financiers et d'options de gestion.
Le PER, un placement souple de défiscalisation
Un mot caractérise cependant le PER : la souplesse. Vous pouvez en effet bénéficier d’une réduction d'impôts à l'entrée, car vos versements volontaires sont déductibles de votre revenu imposable dans la limite de 10% de vos revenus d'activité de l'année écoulée et avec un plafond maximum fixé à 32 909 euros en 2022. Cette déduction PER n'est généralement conseillée qu'aux ménages figurant dans les tranches supérieures de l'impôt sur le revenu. Toutefois, cet avantage fiscal accordé à l'entrée est rattrapé à la sortie : on parle de report de l'imposition. En effet, en cas de sortie en capital, l'intégralité des sommes amassées sur le PER sont soumises à l'impôt sur le revenu, et les gains à la flat tax (de 30%). Pour une sortie en rente, la pension sera taxée au même titre que les autres pensions de retraite, après abattement de 10%.
Néanmoins, vous pouvez aussi renoncer à la déductibilité des versements, afin de bénéficier d'une fiscalité plus légère à l'âge de la retraite. Une option intéressante pour les foyers peu ou faiblement imposés. Lorsque vous avez atteint l'âge de la retraite, vous pouvez alors demander que l'épargne accumulée dans votre PER individuel soit versée en capital, en une ou plusieurs fois. Dans ce cas-là, toutes les sommes ayant été versées seront exonérées d'impôt, à part les gains réalisés qui sont soumis à la flat tax. Vous pouvez aussi opter pour la rente viagère, et alors obtenir un abattement supérieur à celui que vous auriez obtenu si vous aviez déduit vos versements. Autre solution : vous pouvez demander un versement de l’épargne partiellement en capital et en rente.
Le PER a donc un avantage majeur : vous laissez le choix de réduire votre revenu imposable durant la vie active, lorsque vous êtes théoriquement le plus fortement imposé, pour retirer ce capital à la retraite, quand vous serez moins fortement imposé. Ou bien, ne pas déduire vos versements afin de bénéficier d'une fiscalité plus souple à la sortie.